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LE CABINET PANGLOSS PETIOT™ - Page 3

  • L'âme de fond.

    tout feu, tout flamme, la bouche pleine de napalm, mon pantalon qui crame, j'enfile mon masque, mon tuba et puis mes palmes.
    En route pour le vietnam je me régale à l'idée de manger de l'igname.
    Tous ces villages pleins de dames, tous ces similis amsterdam, je plonge mon nez dans de l'edam en maudissant l'Uncle Sam. Une malédiction ou bien un drame? notre monde devient infame. Il suffit de voir tous ces cons que l'on acclame, tous ces cierges qui crament. La société part à la dérive alors on sort les rames.
    Moi qui n'ai rien à me repprocher, je m'écarte de ce vacarme puis m'en vais la paix dans l'âme...

    Docteur Pangloss, (donneur de leçons et grand démagogue) vous salue bien haut.

  • Faut pas bouddher...

    Pire qu'un boudin au pommes,... un bouddha aux pommes.
    Très indigeste, le bouddha aux pommes est à déconseiller à celles et ceux qui souffrent d'acidités gastriques, d'une petitesse du fondement, ainsi qui font souvent l'objet de graves crises constipatoires.
    De taille importante, difficile à mâcher, surtout lorsqu'il est en bronze ou en or massif, le bouddha aux pommes exige une ingestion sans mastication; ce qui bien évidemment suppose une évacuation fort incommodante et douloureuse lors de la défécation. Je vous laisse imaginer ce grand moment de solitude lorsqu'au moment de libérer le précieux objet de culte, une de ces deux oreilles géantes reste coincée à mi-chemin.
    Le spectacle n'est guère réjouissant, et les frais médicaux occasionés par ce désagrément ne sont pas à la portée de toutes les bourses. L'opération qui consiste à extraire du fondement le bouddha est très douloureuse, très coûteuse, et qui plus est, n'est pas remboursée par la sécurité sociale.
    Je vous dissuade donc chers patients de goûter à ce met très prisé et de vous rabattre sur un ordinaire boudin aux pommes...plus classique, moins exotique, j'en conviens, mais tellement plus pratique à évacuer par voies naturelles.

    amicalement,

    votre dévoué Docteur Pangloss.

  • Poésie d'un zizi poête assis sur son transat.

    Marsouin volupteux aux sourcils broussailleux, fier destrié au cul crotté, venez dans mon chateau vous délecter d'un bon gateau...
    La princesse dort à poings fermés dans le lit du fermier, binant ses fesses non sans caresses.
    Le manoir est grand, entouré de chênes laissant choire moultes glands sur le parterre de gazon de mon voisin Félicien.
    Un côté soyeux, un côté rêche, le poil bien gras dans tous les cas, et du sebum dans les mêches; c'est comme celà qu'il vient à moi tous les matins, feignant de ne pas remarquer la tranche de lard collée sur mon veston.
    Je suis heureux d'être son ami, de comparer mon zizi avec le sien... et chaque jour sur le sofa, de faire pouetpouet caca. Non, cette personne n'est pas un homme, c'est Theresa qu'elle se nomme...

    à suivre.

    Gérard Pangloss, médecin traitant, et poête de talent.

  • MORSE, RAGONDINS ET BIGORNEAUX

    morvindiou du désert, concombre bien trop amer, où as tu rangé ton père et ta mère?
    démangeaison labiale, toucher rectal, position foetale, as tu abusé du cantal?
    Ton nombril est rétractable, deux trois oignons dans ton cartable, je n'aime guère ton air affable...
    partager ces moments complices, gouter au pécher, aux mille délices, je n'ai plus peur de ton penis.
    Mais ai-je la berlue ou tu sens le filet de merlu?
    Pour nous deux s'en est fini des falafels, des raviolis, de tous ces plats qui rendent aigris...
    Le temps passe, le temps pacs et les homos s'envoient des fax.
    J'aime à penser que par le passé les gens louchaient, les gens aimaient, les gens donnaient de l'amour à la louche, même si vous trouvez ça louche, même si vous n'aimez pas lelouche, et les camemberts moulés à la louche.

    Votre dévoué Docteur Pangloss dont la disparition n'inquiète personne apparemment, et dont les gentils infirmières en blouse blanche prescrivent force caresses et médecines expérimentales qui m'ont fait écrire ces quelques lignes incompréhensibles.

    pouet, pouet tralala pouet pouet..

  • Contre-espionnage et hululements


     Chers amis,

     La route est encore longue sur le chemin de la rédemption mais l'inassouvissement de nos envies perpétuellement surmutipliées par les nouveaux désirs inscrits à coups de maillet dans nos pauvres cervelles permettront peut-être assez tôt à ce qu'il reste de notre société  de se révolter et de se lancer avec fulgurance vers un monde où la consommation extrême dans laquelle les grands veulent nous plonger, serait bannie.
     Petite utopie sympathique, visant à remettre de l'espoir dans mon coeur endurci de médecin, au moment de penser à cette terre sur laquelle nous vivons.

     Comme me disait madame Froissard, pas plus tard que ce matin, " vous ne javez plus à gui vous villez mainténant aveg toutes jes jortes dé charlatin... "


     Et cette brave femme a raison, car votre cher médecin reçut, en début d'après-midi, un prestidigitateur fort connu d'un grand nombre de téléspectateur, mais dont je tairai le nom par pudeur, nous l'appellerons donc G.M.


     Cet homme à l'épaisse crinière sombre me fit l'effet d'une ombre. D'habitude si enjoué, comme galvanisé par son travail lors de ses apparitions dans des shows télévisés, il se tenait là, voûté comme un bossu, le regard fuyant et l'haleine fétide, ne sachant pas par quels mots commencer.


     Usant des vieux remèdes de grand-mère je lui servit de grand verre de scotch pur malt, en évaluant à jusqu'à quel palier je pourrait faire évoluer le tarif d'une telle prestation... Toujours est-il que G.M. but coup sur coup ses verres, et ses paumettes semirent à se colorer de rose.


     Bredouillant quelques mots à propos d'une sciatique, il me regarda subitement droit dans les yeux et sur un ton calme et assez assuré, qui dénotait un peu avec ses postures précédentes, commença une confession alambiquée :


     Il se repentait de tout. D'avoir embrassé une carrière de groom dès son plus jeune âge pour faire la nique à ses parents, puis d'avoir été le seul  à se prétendre de mai 68 alors qu'il était le seul à avoir obtenu une bourse érasmus et qu'il se la coulait douce en Bavière, pendant les barricades. De ne point voir donné le corps de ses parents à la science, mais au contraire d'en avoir vendu chaque organe à des organismes vivant de trafics humains divers ou encore au cabinet Pangloss et Petiot.
     De ses relations avec la Thaïlande et ses habitantes, parfois trop onéreuses.

    Je m'assoupis quelques minutes, sous l'effet du conte empli de complaintes et de remords larmoyants... Hors, et bien m'en avais pris, j'avais placé le foie de Ghislaine Louffacide en four microonde juste avant de faire entrer le magicien et le tintement de fin de cuisson me réveilla brusquement.
     G.M. était en train d'emballer dans un grand sac tous les objets de valeurs de mon bureaux, fruits durement gagnés à la sueur de mon front et s'apprétais à emporter aussi le complexe computationnal ordiné à écran plat et composé en série limité par Bill Gates lui-même à l'intention des grands médecins de ce monde, pour en bénéficier tout seul illicitement et impunément.

     


     Heureuse sonnerie... Profitant de ma position en angle mort par rapport à lui je me saisis prestement d'un scalpel trainant dans ma poche, et tranchait le dos de tous son long de mon escroc. Il fut très vite débité par l'équipe d'infirmiers.


     Je lui dédiais,nez en moins, toutes les opérations postérieures bénissant les dieux de me fournir des greffons gratuit d'une personne de sang de groupe O.
     La journée est finie. Il se fait faim.

     Au revoir,

     votre tant respecté,

     Docteur Petiot.

  • Morse et éléphants de mer...

    message / morse / envoi / express / service / Guatemala / 30/08/2005

    type : très urgent.
    objet : guacamole.


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    G.P

  • De l'orangeade, une grosse caisse à outils et beaucoup de rock'n'roll

    La déroute : après son incarcération dans les wc et le choc psychologique consécutif à un tel enfermement, Gérard n'a plus refait surface...

     

    Je ne sais que penser, ni comment donner suite à ces événements forts facheux pour notre cabinet de renom.

     En attendant d'en savoir plus sur son état physique et mental, toute l'équipe médicale a décidée, grandement motivée par les poursuites potentiellement promises par les agents du fisc, de mettre les bouchées doubles afin de combler le vide creusé par l'absence du roi de l'intrafessier, du ponte du pontage, mon collègue et ami le docteur Gérard Pangloss.

     

    Devant les lourdes responsabilités nouvellement réparties, chacun y mit du sien, et, au sortir d'une semaine exténuante nous décidames de nous réunir tous, afin de copieusement nous saoûler pour d'une part nous congratuler de nos bons résultats : avoir convaincu Eddy Mitchell de se faire implanter de nouvelles prothèses pour les deux hanches, en platine,  et les lui avoir posées en mois de deux jours, avoir greffé des saucisses de strasbourg à la place des cheveux à Whoopy Goldberg, avoir effectué 13 lipposuccions, 11 ravalements de la face - dont 7 sur des présentateurs de tf1 et 2 sur des archevèques du Vatican, et d'autre part pour établir un bilan de cette rentrée et nous raconter nos merveilleuses vacances .

     

    Notre vieille Josiane avait bu plus que de coutume, et tel l'âne Gédéon de Zola, commençait à perdre les notions les plus élémentaires de l'équilibre.

    Ernesto, le jardinier du centre, exceptionnellement et pour la première fois convié parmi les cadres de l'équipe, avait cru bon d'incruster Lucia, sa camarade chargée du renouvellement des décorations du cabinet.

    Les malheureux, habitués qu'ils étaient à des repas de pauvres furent d'un coup projeté dans un monde différent du leur, et ils rendirent vite leur souchis farcis de caviar, puis se sentant de plus en plus mal, saoulés par la malheureuse dizaine de bouteille de Laurent Perrier qu'ils venaient de s'enfiler, ils s'allongèrent sur le ventre suintant de Josiane.

     

    Une fois ces deux-ci et la vieille endormis, la morphine coula à flot et un arrivage très frais de cocaïne colombienne nous fût immédiatement proposé par le chef cuisinier !
    Carolina, la nouvelle psychiatre du cabinet, se mit à danser nue sur les tables en riant aux éclats.

    Rythmée par les blagues toujours osées de Joseph, l'anesthésiste, la fête battit son plein jusqu'à ce que quelqu'un proposa de déménager notre sauterie vers l'appartement de Thierry Beccaro.

     

    Au seul nom de Thierry Beccaro, Ernesto se leva du divan où il reposait, puis le regard fixe et le visage immmobile et totalement inexpressif, il commença à s'approcher de moi d'une démarche saccadé de robot.


    Dans la folie de la fête personne, à part votre serviteur, ne s'apperçut qu'il maugréait des menaces de mort à mon encontre. Après avoir sorti un slip de bain de sa poche, il essaya de m'étrangler avec, mais saisissant un baril de lessive, je l'assommai promptement avec, avant de l'éradiquer complètement en l'empalant avec le tournebroche à agneaux.

     

    Un ange passa, et toute la joyeuse assemblée se regarda, un fond de mélancolie dans le regard : le retour d'un coup à la réalité d'un nouveau maquillage de cadavre en perspective n'enflammait personne.

    Tout le monde se mit néanmoins à la tâche, et l'affaire fût réglée en quelques minutes. Mais l'ambiance avait encore été gâchée par un jardinier piégé sous hypnose, dans le but de m'éliminer pour prendre dans un dur moment de défection de mon collègue, le contrôle du cabinet Pangloss et Petiot.

     

    A dessein, un jardinier un peu simplet avait été manipulé pour devenir une arme mortelle tueuse de médecin...

    Encore un coup de Khadafi...   Le salaud !


    Antilibyennement, votre rescapé d'une mort atroce,


    Marcel Petiot.


     

  • Redécorez votre intérieur avec un soupçon de bon goût, un peu de papier craft et quelques brins de persil

     Les mariages lancinants, dépourvus d'originalité se succèdent et ne se ressemblent pas en ce mois d'aout venteux.
     

     C'est en méditant à ce propos que mon pauvre esprit, tourmenté dans une tempêtes de monotonie formula bientôt l'hypothèse suivante : l'excentricité n'est absolument plus de mise au moment d'organiser la fête de l'union (et non la fête de l'oignon qui sera très prochainement sujet à moult débats) alors que la liesse découlant d'une journée à thèmes énigmatiques, colorés par l'étrangeté, la surprise et l'absurde renforcerait courageusement la mémorabilité de cet événement capital et voulu immortel dans la vie des principaux intéressés - ceci sans parler du plaisir des convives qui s'en verrait décuplé... 

     

     Mais passons au-dessus de cette pluie de conformisme pour nous arrêter au coeur d'une montagne verte et rousse du Honduras, pour savourer dans une nature fourmillante de vie, où animaux sauvages, insectes inquiétants et lianes grasses et noueuses, tricotent sur les arbres des collines ensoleillées, un édredon de verdure brillant qui entoure les hommes, les protège et les nourrit.
     
     Cependant, on apperçoit, du ciel, quelque part au milieu des reliefs qui dominent la courte plaine bordant le littoral, une vaste étendue jaune.

     Cette longue clairière, lacet clair en forme de 'g' au pied du mont Celaque, abrite le village de Glatoveteque peuplés de chasseurs et d'agriculteurs farouches depuis  des millénaires.

     Sergio Minouto y naquit au sein d'un honnête famille de pêcheur qui s'étaient trompés de vocation et qui avaient finalement la lourde tâche d'annoncer les nouvelles des uns et des autres à l'ensemble des habitants, le soir venu.
     
     Or le bambin gai et rieur, adulé de tous pour ses talents de barde eut, dès l'adolescence, l'ambition grandissante d'aller réussir sa vie ailleurs et pourquoi pas en Europe, afin d'y devenir un grand annonceur de nouvelles. Et Serge Minute devint ce que tout le monde sait : après l'échec du journal 'minute' il changea radicalement d'amitié politiques pour piger à 'l'humanité'.

     

     Découvrant le succès et la simplicité des journaux d'internet, il affectionna de plus en plus de réussir le cake aux olives et créa Dernière Minute (http://derniereminute.hautetfort.com/), phénomène majeur de la cyberpresse française actuelle. Racolé à la fois par les actionnaires du groupe Bolloré qui voulait en faire leur président directeur général et par la team chortler.com qui espérait relancer, grâce à sa plume, son entreprise en perte de dynamisme, il plongea dans le doute et finallement, coupant la poire en deux, signa un juteux contrat le liant avec adecco.

     

     Depuis, il avait sombré dans le vice de la manutention et du tri de chèques, et n'était plus le même homme.
     Ses amis les plus proches ne le reconnaissaient plus : il se passait chez lui, en boucle, le cédé de Philippe Risoli ('Cuitas les bananas' chez EMI) jusqu'au petit matin,  portait des chaussettes dépareillées et se maquillait régulièrement avec du ketchup.
     Il avait aussi décidé de ne plus utiliser de mots de plus de deux syllabes...  

     

     L'ayant récemment invité à venir passer pour une petite consultation de routine au cabinet, je fus en fait dépassé par l'improbabilité de la situation dans laquelle je plongeai en même temps que tout le cabinet, au moment où il prit place à l'intérieur d'un de mes confortables fauteuil Louis XV : après avoir émis quelques râles de fauve blessé, il se mit à couiner joyeusement.

     Tentant de l'hypnotiser en faisant balancer mon sthétoscope devant ses yeux en billes de loto, tout en pressant le plus possible sur la sonnette d'urgence de façon à faire intervenir, au plus vite, des infirmiers pour lui administrer quelques calmants, je ne fis qu'amplifier son agitation : il paraissait maintenant complètement tendu, crachotant ça et là des rognures d'ongles à la couleur indéfinissable...

    Et après s'être mis à mordre le fauteuil, dans lequel il s'était assis tremblotant cinq minutes avant, il se prit à aligner les pas et les déhanchements d'une danse du ventre endiablée à la fin de laquelle il se saisit d'une boîte de maquereaux au vin blanc, qu'il sortait de sa soutane, et, tel Popeye avec des épinards, la broya dans son seul poing pour en projeter le contenu au fond de son gosier. 

     Les infirmiers firent irruption et un déchaînement de violence d'abattit dans un bureau qui commençait à prendre les airs d'une petite droguerie de quartier qui viendrait de se faire cambrioler.


      
     Une semaine plus tard Serge me confiait qu'en fait il avait poussé un peu trop loin une enquète sociologique en totale immersion dans une famille de beaufs et qu'une dose trop puissante de grillades nudistes en camping à Maubeuge, bercée par 'Le petit bonhomme en mousse' lui avait quelque peu fait perdre la raison. Heureusement que des fragments de conscience avait permis de guider ses pas jusqu'à la clinique dans laquelle une lobotomie partielle l'avait pratiquement sauvé de la folie.
     

    En ce moment-même, il retrouve pleinement l'usage de sa moustache et se repose paisiblement sous les chênes du bois de Vincennes.

     

     Souhaitons-lui une agréable rentrée...    Votre missionnaire de la psychiatrie médiévale quant à lui, profite d'une clientèle assez rare de fin de mois d'aout, tout en songeant à ses prochaines vacances en Croatie.


        En vous épongeant le front,


               Docteur Petiot.

  • MARCEL!!!! AU SECOURS!!!

    MARCEL SI TU ES LÀ, VIENS M'AIDER JE T'EN PRIE.
    JE SUIS ENFERMÉ DANS LES TOILETTES DU CABINET (PAS DE JEU DE MOTS) AVEC MON ORDINATEUR PORTABLE ET SON SYSTÈME WIFI...
    MON TÉLÉPHONE PORTABLE EST DÉCHARGÉ.

    GÉRARD.

  • De la relaxation sans prostituées vietnamiennes ? Vous voulez rire, cher ami !

    "Perdu au fin fond du cosmos, Ernesto, gentleman farmer spécialisé dans l'artichaut, se réveille en transe.

    "Son maillot de corps trempé de sueur, colle à sa peau moite et épouse parfaitement son poitrail velu et halé.
    "Où est passée Wilma ?

    "Il l'a bien entendue se lever,  mais quand ?  Est-ce que ça fait longtemps ? 
    "Ca y est lentement il sent que peu à peu la douleur qui étreignait sa tête s'estompe et qu'il pourra bientôt, sans hurler, ouvrir les yeux.

    "Les paupières mettent comme un temps avant de répondre à l'appel de sa conscience qui dicte un lent mouvement de moins en moins pénible.

    "Une image très floue apparaît.
    "Un épais brouillard noye les formes et les ombres, rien n'est distinctement perceptible.

    "Le bruit léger, mais continu, qui bourdonnait dans ses oreilles s'éclaircit...
    "Il arrive maintenant à identifier une voix d'homme, calme, douce et apaisante.
    "Un parfum un peu viril, aux pointes de musc et de cardamone,  lui caresse les narines ; une large main  remet en place sur sa tête le grand chapeau de cow-boy qu'il a toujours été fier d'arborer...
    "Mais où est il ? Que fait il ici ?...
    "Les paroles sont maintenant intelligibles :
    ""-Tu te réveilles enfin... Tu as beaucoup dormi, tu sais...
    ...
    ... Je crois que ça fait toujours ça le GHB...  ...Moi, on ne m'en a servi que deux fois...   ... Ne fais pasd'efforts, repose toi..."

    "L'impression de ne pas comprendre tout ce qui est dit, et qui est là avec lui, persiste..."

     

    Rufus Strongheim arrêta, ici, sa lecture.


    "
    - Voilà docteur, je ne comprends toujours pas ce qu'il m'arrive... J'ai une femme que j'aime et qui m'aime depuis 28 ans, elle m'a donné sept beaux enfants, tous droits et les pieds bien enfoncés dans leurs bottes ! C'est pour ça que je suis venu ! Vous vous rendez compte, depuis plus de trois mois je ne peux m'empêcher de consacrer une grande partie de mes journées à écrire des scénarios de films porno gays ! Moi, un honnête quincailler de Clermont-Ferrand !

    - Allons, allons, monsieur Strongheim, reprenez vous...


    - Et celui-là, commencé ce matin, c'est déjà le treizième... Je me cache dans le grenier, pour assouvir mon vice et je n'arrive qu'au bout de quelques heures à me détacher de la machine à écrire de mon vieil oncle Antoine... Haaa ! S'il me voyait, l'oncle Antoine...

    - Ne dramatisez pas tout, voyons... Je vous ai connu plus gaillard monsieur Strongheim, restez-le !
    Et d'abord qu'est-ce qui vous inquiète ? Vous vous sentez attiré par les bouchers pervers au regard pétillant de malice ?


    - Euh... non...


    - Vous avez l'impression de toujours vouloir déshabiller des yeux les jeunes militaires du plan vigie pirate, qui patrouillent sans cesse aux abords des gares les plus sombres?


    - Votre père vous aurait-til un jour ordonné de lécher un baton couvert du sang et de la pisse de votre mère qu'il aurait avant battue avec ?


    - Noon !!? Qu'est-ce...


    - Avez vous eu envie ne serait-ce qu'un jour de vous couvrir de cuir et de devenir biker ?


    - Ben... non... Je ne crois pas...


    - Comment ça vous ne croyez pas ! Vous en avez déjà eu un peu envie ou pas ??


    - Euh non... non !!


    - Voilàaa ! Et bien vous m'avez l'air parfaitement normal ! Pour confirmer mon hypothèse je vous conseille, amicalement de  consulter la psychiatre du cabinet, Carolina Troubouillant, qui sera peut-être plus à même de répondre aux questions que vous vous posez... Tenez voici sa carte... son bureau est dans le même couloir, mais au fond de l'aile gauche. Arrangez-vous avec Josiane pour prendre rendez-vous, parce que je pense que le docteur Troubouillant est en ce moment même en réunion avec mon confrêre, le docteur Pangloss.


    - Merci Docteur... Vous êtes sûr, hein ?


    - Mais oui, tout va bien, rassurez-vous ! Le docteur Troubouillant saura très bien s'occuper de vous."


    Rufus Strongheim se permit presque de sourire, et, consolé par mes paroles apaisantes, quitta mon bureau d'une pas lent mais qui retrouvait progressivement de son élasticité. J'étais enfin délivré des patients de la matinée !


    Après m'être fait monté par Josiane une belle assiette de veau à la crême avec ses oignons et ses champignons, je décidai tout en mangeant de ne pas attendre le café pour me mettre à plancher sur une surprise : avancer la date de la PPP (Pangloss Petiot Party) à celle du retour de Gérard afin d'immerger celui-ci dans le stupre et le lucre de la plus grande partie du mois d'aout au moment même de son arrivée de Toscane.

    Et, buvant d'une main l'excellent café directement importé du Brésil, car mis éternellement à notre disposition par Lula depuis l'opération réussie de prothèses des deux coudes faites à son fils après son odieuse expérience avec les Indiens Tchohé de la haute Amazonie*, et tenant de l'autre le combiné du téléphone, je me mis à prendre contact avec tous les couples échangistes du gratin Parisien.


    Ma joie, du petit enfant fabriquant un beau coffret à bijoux en boîte de camembert pour sa maman pour son anniversaire, fût hélas de courte durée : la date, ainsi prévue, avait déjà été arrêté par le collectif des gobeurs de choucroûte afin d'organiser l'étape française des championnats du monde de la discipline à Paris même, dans l'opéra Bastille et notables, politiciens, artistes, star télévisée et habitués de la jet-set s'y étaient déjà donné rendez-vous.


    Ecoeuré et déçu, je me mis à pleurer dans mon café.

    Quelques minutes plus tard, sortant de mon dégoût du hasard perfide qui unissait la date de deux évenements majeurs empêchant toute chaleureuse surprise party en l'honneur de celui qui m'avait remplacé pendant les chaleurs de l'été, je décidai de décommander tous les patients de l'après-midi pour aller compter les bénéfices bruts du cabinet dans la remise des jardiniers de la clinique.

    Sentant la joie revenir aux doux froissement des billets, je me pris à danser et avoir des envies de sculptures en betteraves.

    J'espère bientôt redécorer le hall avec une superbe statue de Louis de Funés du bordeaux le plus profond - je compte d'ailleurs lui faire des yeux avec des câpres. 

    En vous tenant au courant de mes velleités artistiques,    

           votre animiste préféré,    

     

        Docteur Petiot.  

     


     
     *Aventure dont le récit paraitra très prochainement dans le bulletin officiel du cabinet, dès que le FBI aura levé le secret d'état pesant sur le dossier.

  • Y a trop de gens qui bloguent, qui tournent autour de toi...

    Chers patients de longue date, chers malades de passage et chers nouveaux venus toujours les bienvenus je vous dois quelques explications.

    En effet, pas plus tard qu'il y a une semaine, j'ai annoncé à cor et à cris, la venue imminente d'un nouveau produit issu de l'imagination et de la technologie au combien fertile des laboratoires Pangloss et Petiot, appareil au service des Sen2 (seniors séniles) dont le pouvoir d'achat et les besoins n'ont fait qu'augmenter parallèlement à l'espérance de vie des habitants de nos riches contrées des quinzième et seizième arrondissements, ces derniers temps.

     

     Le 'canard laquet TM' futur allié de pointe des isolés et des dépendants risque donc de se faire encore attendre une ou deux semaine de plus, au grand dam de certains patients qui ont déjà entamé la procédure de commande, comme  Tom Septembre et Charles-Elie Tricot de Montrouge qui nous ont envoyé le courrier suivant:


    "Chers docteurs Pangloss et Petiot, nous sommes maintenant vieux et totalement incontinents aussi avons nous 

    perçu la création du 'canard laquet TM' comme une bénédiction divine, l'ange Gabriel qui nous sortirait des

    griffes de la sombre et inquiétante infirmière qui vient quotidiennement à la maison faire acte de torchage sur

    nos fessiers frippés avant de nous toiletter et de nous talquer.

    Cette horrible Mireille Dark n'a, en effet, de cesse de se moquer de nous et de nos pubis suintant l'urée ; de plus elle

    ne cède à aucunes de nos avances ce qui est fort facheux : le vide sexuel dans lequel nous avons chu il y a de cela

    dix ans nous rend désagréables et dépressifs, heureusement qu'il prendra fin dès réception de votre fantastique

    appareil !

    Nous espérons en effet que le 'canard laquet TM' puisse nous permettre une pratique régulière de la

    brouette égyptienne ainsi que du sandwich roumain qui assurera notre plaisir simultané, osmose que nous ne

    croyions plus jamais renouvellable depuis longtemps, mon frêre et moi. Sympathiquement, Tom et Charles-Elie"

     

     

    Ou encore Arlette Lagrillée, du dix-neuvième arrondissement :

    "Je ne sais plus où j'en suis depuis la mort de Jackie Sardou en qui je vouais un culte de chaque instant. Mon

    horloge biologique s'est arrêté et j'ai l'impression que mon cerveau n'a plus qu'une seule activité fonctionnelle :

    l'élaboration de discours politique lénifiants pour réunions de conseil régional. Dans le capharnaüm des miettes de

    mes réflexions passées, la lumière m'est venue hier - et j'espère qu'elle reviendra (!),  faisant jour sur mon infirmité

    sociale, sur le souk nauséabond régnant en maître dans ma chambre de bonne, et sur le sommeil ancestral de mes

    fonctions plaisiro-reproductives.  Je crois que votre Canard Laquet TM me sauvera, chers docteurs, aussi je vous en

    commande trois !   Arlette."

     

     

    Mais aussi, Ghislaine Louffacide, une espiègle nonagénaire du neuf-trois :

    "Chers docteurs, depuis que vous m'avez guéri de cette hernie discale qui me faisait tant souffrir, après mon

    épouvantable cancer de la trachée lui-même consécutif à l'artériosclérose et à la gangrène de mes membres

    inférieurs que vous m'avez soignés, j'entrevois maintenant la possibilité du renouveau : une vie indépendante grâce

    à un 'canard laquet TM'  qui, en véritable tornade blanche remplacerait avantageusement le personnel bon marché

    mais au combien surcapillarisé des jambes de la péninsule ibérique, qui par le passé m'avait tant de fois fait défaut,

    ceci sans compter sur l'incroyable module de réadaptation à l'activité sexuelle qui, je crois, fera renaître la bomba

    latina gonflée d'assurance qui tombais tous les jeunes loups des hospices de Troyes, que j'étais... J'attends donc avec

    grande impatience votre fameux 'canard laquet TM' et me réjouis d'avance des formidables possibilités promises par

    votre appareil.

    Je vous en suis éternellement reconnaissante, Ghislaine."
     

    Aussi je suis confus voire désolé de repousser la date de la sortie officielle du 'Canard Laquet TM', car bien malgré moi je me trouvai perplexe, en ce vendredi matin dernier, face à un laboratoire d'innovation médicale vide, dans lequel j'aurais dû retrouver un Gérard confiant et pret à se joindre à moi pour la phase de réglage du module de ménage du 'canard laquet TM', mais à la place duquel siégeait un petit mot griffoné à la va-vite dans lequel mon confrêre s'excusait de prendre, à la dernière minute et sans me prévenir, des vacances en Toscane avec la douce madame Pangloss, grande amatrice de tagliatelles aux truffes.

    Et sans suffisament de courage pour me mettre seul à la tâche cybernétique qui m'incombait (ou me décombait ??) je pris le parti d'aller à la pêche à la truite avec madame Pourrière (voir note du 25/05/2005), cette dernière cultivant naturellement des polypes pubiens prodigieusement rentables en tant qu'appats. Je dois d'ailleurs préciser que, la bonne réputation du cabinet Pangloss et Petiot étant en jeu, si je ne m'arrêtes jamais devant son asile pour vieille personnes ingentes et donc j'oblige un peu, courtoisement c'est entendu, cette charmante femme à 'pousser' sa carcasse décharnée sur quatre cent mêtres, cette dernière est toujours ravie de se ballader en rivière et réciproquement  m'y apporte, toujours allègrement, son précieux concours :

    Nous prîmes donc grand  plaisir à lever truites, perches et chevaines pendant toute cette belle journée avant de nous en retourner vers la ville, pour un rendez-vous discret au crématorium de Belleville afin d'y faire incinérer la vieille dame. Cette coquine ne se doutant de rien, l'affaire avait été secrètement conclue, avec le chef de son établissement d'accueil, elle n'était pas sur ses gardes au moment de se faire assommer par le bedos. 

    Ses polypes, maintenant cultivés en milieu bactériologiques, ne seront pas perdus, je puis l'assurer. Leur mise en vente dans tous les bons magasins de pêche n'est d'ailleurs plus qu'une question de jours.

    En ce qui concerne les plus impatients de nos patients ou de nos clients par correspondance qu'ils se tranquilisent, Gérard reviendra m'aider à finaliser la fabrication du 'canard laquet TM' dès son retour d'Italie, dans huit jours.      

       

        Toujours aoutiennement,

     


        Docteur Petiot.

  • Cessez ces fourmiliarités madame la pingresse

    Que les vacances sont douces...

    Je ne sais plus comment toujours dépasser la sublimation me prenant dans ces moments de repos, de douceur de vivre, dont l'intensité n'a d'égale que l'ivresse et qui fournissent à mon cortex, en plus qu'à mes sens, une pléiade de satisfactions toujours en mouvements dans la galaxie du bon, telle le trappeur gastronome hétérosexuel hébergé par une somptueuse nymphe affriolante et consentante dotée des qualités des plus grands cordons bleus, au lendemain d'une famine solitaire de sept jours dans l'hiver des froides forêts canadiennes.

     

    Bref, loin du cabinet, on est pas si mal !

     

    Et ce n'est, en aucune façon pour lui faire part de cette détente pleine et intime que j'ai invité, mon confrêre et ami Gérard Pangloss à une choucroute-party hier soir.

     

    Il s'agissait, en fait, de lui faire, avec le plus grand tact, l'annonce d'une décision très importante, sans toutefois éveiller le courroux qui caractérise souvent ses premières réactions à mes présentations d'innovations un tantinet olé-olé.

     

    L'idée m'était venu, il y a de cela plusieurs jours, de créer un être hybride, moitié animal moitié cybermachine, capable de survenir à pratiquement tous les besoins qu'ils soient sexuels (toutes les pratiques dans toutes les positions), ménagers (cuisine, conduite de vehicules, ménage), humain (discussions, disputes, blagues, compliments et moqueries) et sécuritaire (appels du 18, du 15 ou du 112 en cas d'arrêt cardiaque ou de dissenterie hémorragique du possesseur) des personnes agées vivants seules et/ou isolées.

     

    Cette fabuleuse trouvaille, future invention du cabinet Pangloss et Petiot dénommée 'Canard Laquet TM' fut donc définie et exposée, de la phase de conception dans son ensemble à celle de la vente du produit et du marketing à ce très cher docteur Pangloss, qui après avoir passé une courte période de doute et de perplexité - pourquoi un canard ? pourquoi ne choisirait-il pas aussi les chaînes de télévision ? retrouva progressivement le sourire en imaginant l'étendue des possibilités que pourraient fournir un tel appareil aux seniors, les plus ruraux soient ils.

     

    En attendant la 51ème "foire aux tripes et abats issus d'opérations chirurgicales ratées" de ce 14 août prochain - venez nombreux, vous ne serez pas déçu ! - nous retournames au laboratoire d'élaboration pour s'activer à créer au plus vite le premier prototype du futur Canard Laquet TM, serviteur émérite et dévoué, dont la production de masse inondera le marché des plus sages d'entre nous.

    Sachez, à ce sujet, que Gérard vous en communiquera, très prochainement la sortie officielle.

     

    Toujours pour vous, amicalement,

     


        Docteur Petiot. 

     

     

  • Des tripes, des abats et de la musique disco...

    Bonjour.

    Si pour une raison X ou Y vous ne pouviez vous rendre à la 51 ème "foire aux tripes et abats issus d'opérations chirurgicales ratées" de Puy Loubier, merci de prévenir Janine (notre jeune assistante aux cuisses fermes et dodues). En effet, c'est à cette pauvrette un peu mal organisée que nous avons attribué la lourde tache de s'occuper de la logistique de cette sortie que nous voulons festive, distrayante, instructive et bien évidemment riche en sensations olfactives et gustatives nouvelles.

    La "foire internationale des tripes et abats issus d'opérations chirurgicales ratées" de Puy Loubier (petit village provençal réputé pour les quelques 25 artisans tripiers de renom) connait un succès croissant.

    En effet, nombreux sont les gastronomes qui assument désormais leur côté "tripes et abats". Jusqu'à présent considérés comme des parias, ces amateurs frustrés se sont retrouvés dans cet événement qui a attiré l'an dernier 270 000 personnes comme elles. Des personnes simples qui savent conjuguer amour de la bonne chair, et amour des tables d'opération...

    Mais je vous arrête tout de suite!! Il ne s'agit pas des frasques de quelques cannibales ou psychotiques refoulés, mais simplement d'hommes et de femmes qui aiment partager des instants très viande, très tripes, très abats...le tout arrosé d'une bonne bouteille de Chateauneuf du Pape.

     Quel gachi en effet de voir tous ces morceaux de viande nobles abandonnés négligemment dans les poubelles de nos cliniques et hopitaux... foies, reins, poumons, membres en tous genres...

    Des morceaux qui, préparés par les soins de nos amis Didier Lefourbe ou Jean Luc Rabougri (tripiers de père en fils depuis 4 générations) donnent leurs lettres de noblesse aux tripes hospitalières.

    Alors ne perdez pas un instant et réservez vos places si ce n'est pas déjà fait pour avoir la chance de faire ce voyage initiatique avec vos docteurs préférés, Marcel Petiot et Gérard Pangloss, et appelez sans plus attendre le 0825 654 654 (5euros/min).

    Le bus partira le 14 août à 8h30 devant notre cabinet.

    En espérant vous voir en nombre pour cette journée exceptionnelle.

    Votre dévoué et sympathique Docteur Pangloss.

     

    ps: le groupe Abba sera présent pour l'occasion et donnera un show exceptionnel !!

  • Ratatouille à tous les étages

    La convalescence est longue dans mon bungalow 'Hilton' niçois, grâce au ciel des amis de tous les horizons viennent me voir régulièrement.

     

    Hier encore, mon ami Sauveur M'Babane me racontait "la vie t'épidante qu'il menait ent'e la naissance de sa société d'impo't/expo't,con*, et celle de ses jumeaux, Martial et Bonnaventure, f'aîchement a''ivés de leu' vent'e mate'nel natal", puis m'expliqua ensuite que dans son pays on aimait et on craignait beaucoup les fées qui accompagnent non seulement hommes et femmes tout au long de leur vie mais qui habitent aussi des lieux ou des objets aux côtés des esprits.

    Devant ma perplexité et mon ignorance totale du sujet, il entreprit donc d'éclairer ma lanterne :

    "Quelques semaines avant la naissance, con, la famille de la mè'e vient donner ses veux pou' que l'accouchement à veni' se passe dans la liesse et que le futu' enfant ait de l'appétit, en lui souhaitant un 'Gonzague**, six dents'.

    Puis, juste ap'ès l'heu'eux événement, la famille toute entiè'e va attend'e la venue des fées et p'épa'er du thé pou' chacune d'elles.


    Malheu'eusement, con, sans échog'aphie, on n'avait pu p'édi'e la''ivée de deux ga'çons d'un coup et une équipe beaucoup plus nomb'euse de fées (les fées fonctionnent aux 35 heu'es !) se pointa.
    Elles étaient dix pour seulement huit tasses et la fée n'est pas p'éteuse c'est là son moind'e défaut.

    T'op de fées, con... dix thés ! 

    Fachées, celles qui devaient appo'ter l'auguste eau, la pigne et le hochet remportè'ent leu's p'ésents.
    Les aut'es maudi'ent mes enfants pou' qua'ante ans, con, et ma belle-mè'e pa'tit d'un 'i'e dément en c'iant à sa fille qu'ap'ès avoi' 'até son ma'iage elle m'avait quand même laissé le champs lib'e pou' saboter la naissances de sa p'ogéniture."

    Sauveur était déçu et je me suis endormi,                


     Marcel.

     

     

     


    *Sauveur a vécu longtemps à Marseille et son langage en garde une teinte fleurie baignée dans l'huile d'olive.

    **esprit de la cuisine, de la quiche lorraine et du foyer, protégeant les enfants, les cuistots et la maison. 

  • Mon incroyable bidet

    Chers tous autant que vous êtes, les aléa(s) (je ne sais déjà plus si ces lointains latinismes, de longue date francisés, s'accordent en 's'... bref) de la vie m'attendant toujours aux tournants les plus cocasses, d'une farandole estivale étouffante mais heureusement pavée d'activités trépidantes, mes vacances largement
    méritées, se transformèrent en sèche immobilité telle une cervelle de porc passant de l'état de graisse à l'état de poudre pour médecin chinois après trépanation et séchage :

    les cordonniers étant toujours les plus mal chaussés se qui devait arriver arriva et votre cher docteur se retrouva la proie de confrêres, peu enclin à lui accorder un rabais pour cette besogne non intégralement remboursée par les organismes de protection sociale de notre cher pays.

    Ficelé puis endormi je devins le sujet d'une macabre pièce de théatre dont le dénouement fut un amoindrissement de mes capacités ambulatoires compensé par l'hypothétique possibilité de retrouver prochainement, et c'est un bien grand mot, la pleine capacité de mon genou droit, qui m'avait déjà permis de me hisser par le passé, sur les plus hautes montagnes de cette petite planète - certains me surnommait même, dans les impérieuses hautes sphères de l'Alpinisme "docteur Herzog au piolet de feu"...

    Je retrouvais donc conscience... puis l'usage de mes appareils digestifs... puis confiance*... et enfin l'emploi de mes cinq sens deux jours après l'intervention chirurgicale**.

    Mais on ne sort pas d'une clinique aussi vite ! et en échange de somptueux pots-de-vin je bénéficiais d'un mauvais repos baigné de transpiration, d'une nourriture passable pour un détenu koweitien, composition gustative signée Sagy - surement quelque minable sous-marque de Sodebo ou d'Eurest, ainsi que de la
    compagnie, et ce fut pour moi des oasis de culture, de jeunes personnes, toutes, fraîchement opérées...

    Ces piquantes rencontres me menèrent à une soirée mémorable pendant laquelle je découvrais après une légère consternation de mise, suivi d'une surprise sympathique, et finalement, et ce sentiment l'emporta sur tous les autres, d'une joie franche et non dissimulée, une nouvelle émission 'réalité' donnée sur la première de toutes les chaînes et intitulée 'Mon Incroyable Fiancé'.


    Quel bonheur ! Une nouvelle émission basée sur l'exhibition des malaises d'Adeline, jeune ingénue, ou prétendue telle - car le pipeau n'est jamais loin avec la télé-réalité, qui pour quelques billets doit arriver (en un mois) à faire
    croire à ses proches ainsi que tous ceux qui l'entourent qu'elle vit une idylle qui mènera à un mariage avec un 'incroyable fiancé'.

    Jusqu'ici tout est normal...

    Mis à part que la douce jeune fille pense que son incroyable fiancé joue le même jeu qu'elle pour la même somme d'argent, alors que celui-ci est en fait un acteur qui va presque se comporter comme le pire des
    compagnons possibles... (il reste quand même gentil et sans méchanceté se comporte comme un homme qui n'aurait tout simplement jamais rencontrer la folie des femmes).

    La pauvrette se retrouve être une troumanchouette perdue dans un tourbillon d'ignominies orchestrées méthodiquement et en rythme par des producteurs inventifs qui vont par scénario interposé, la pousser à accepter les comportements rustres et préhistoriques de son incroyable fiancé péteur-roteur vulgaire aux blagues toujours salées, et de son incroyable famille.

    Par ailleurs elle doit aller jusqu'à l'échange des alliances pour toucher le pactole et doit donc expliquer à ses propres parents, profondément dégoutés par le futur gendre et ses pitreries sales, son amour inconditionnel et foudroyant pour celui-ci.

    Elle doit mentir au curé et à une sexologue devant laquelle il se montre bête au sens premier du mot.

    Si la recette est bonne puisqu'on rit souvent de bon coeur, la jeune fille est gentille intelligente (là j'exagère franchement, plutôt compréhensive et assez avide pour endurer son aventure) et pleine de bonne volonté pour avancer sur le pénible chemin qui la mènera au bon pognon, elle va aller jusqu'à trouver touchant le monstre incroyable qui lui sert de fiancé...


    ...Je ne sais pas pourquoi je parle autant de cette d'émission, allégorie parfaite de la perte de temps, peut-être sont-ce les restes des produits anesthésiques puissants qui dévient mon sens critique ou encore la décadence d'une convalescence usante et rapetissante, soumise au mépris de tous ceux que j'aime...




    Votre docteur Petiot est encore bien malade mais peu l'en chaut, chers patients, et il reviendra incessament, un bouquet d'hélianthèmes à la main.







    *il n'est nullement question, ici, de 'Confiance TM' protection slipale pour incontinents adultes mais du mot 'confiance' utilisable par tous à l'occasion de la formation de phrases avec des mots. (NdT)


    ** A ceux qui pourraient se demander pourquoi le sieur Pangloss, confrêre et ami de longue date, n'a pas pratiqué cette ligamentoplastie pourtant aisée pour un chirurgien de sa trempe, je répondrai qu'une surcharge de travail au cabinet : la réfection totale du visage d'Erik Orsenna voulant changer d'identité après la création à perte d'un pavé sur le gulf-stream qui n'aura même pas fait de vagues (ouille j'ai mal au genou), et surtout l'occupation de tous les lits de notre modeste clinique par le boys-band 'Danone Party' pour leur dernière tournée en France nous y obligèrent (trude). (NdA)

  • Glande latente

    site en friche pour une durée indéterminée, pour cause de grosse glandouille estivale de vos docteurs préférés...

    Amicalement,
    Docteur Pangloss, Docteur Petiot et Chantale Lamote leur dévouée secrétaire.

  • Esta la vacanssada y crouton

    Bonjour mes petits patients ! Tonton Marcel est revenu des mondes frais et reposants de l'Auvergne ancestrale qui n'ont eu de cesse de le ressourcer et d'alimenter par là une brioche abdominale naissante.

    Que vous m'avez manqué ! Madame Pourrière et ses fistules n'étaient plus là pour égayer mes matinées, Gontran Solweig et son elephantiasis généralisé qui risquent de nous préoccuper encore une bonne semaine d'ailleurs, n'étaient plus l'ouvrage en train, l'oeuvre rythmant les longues journées d'opérations...

    Car, bénéficiant d'un meilleur régime de cotisation de pension que Gérard, et ayant, beaucoup plus tôt que ce dernier, commencé à travailler, puisque dès 14 ans j'étais déjà apprenti-boucher à Vivier-le-Vivarais, je lui ai laissé les rennes de notre brillante industrie médicale pendant une bouffée d'air pur dans un cadre rural idyllique propice à la cueillette de baies et à la conception de succulentes tartes aux fruits rouges.

    Mais il est vrai que le Padré peut parfois se montrer revêche, et ainsi gâter un congé pourtant agréablement commencé. Nôtre hôte, donc, El Padre del Bardelinos y Fradas y Leon y Blumos accueillant et chaleureux au premier abord se transforma vite en harpie hurlante et hystérique au contact d'énigmatiques vaches à viandes hypnotiseuses installées sur les terres mêmes du manoir auvergnat de Fradas.

    Les yeux tournants au rouge sang et l'écume moussant et débordant de ses babines, il se prit d'un coup à attaquer notre joyeuse bande, armé d'un coton tige géant qu'il faisait tournoyer dans de grands gestes donquichottiens. Grâce au ciel, sa compagne Madré del Guyana y Mangua y siropo de Licci y Ruqueveira qui connaissait par trop les comportements satanistes de son Irlandais d'origine espagnole de mari, découpa les vaches démoniaques au laser et ramena doucement El Padré à la raison en lui murmurant la comptine des 'Pieds-et-paquets du père dodu' .

    Le calme revenu, je distribuais à tout le petit groupe des suppositoires à l'opium pour assainir et apaiser une atmosphère encore étrangement tendue. Une fois le produit assimilé, les tartes mangées, les truites pêchées et les tarots joués ma promesse faite un mois plus tôt à mon ami Lance me revint, il désirait racheter la gamme 'Sports Machine Maxicuisse' Pangloss et Petiot TM, de façon à s'assurer une énième victoire finale à je ne sais quelle compétition cycliste ennuyeuse et je m'étais engagé à l'aider dans sa laborieuse entreprise.

    Je quittais donc mon rêve auvergnat, les fourmes d'Ambert et de Montbrison, les fraîches bruyères et les rivières glacées, le débardage et le débitage des stères à l'ancienne, les myrtilles et les framboises au sang épais gorgé des minéraux d'une terre pleine et abondament irriguée et des rayons de soleil encore doux du massif central... ... pour vendre quelques mallettes de seringues à de pauvres sportifs en mal d'activités ludiques voire égayantes en cette deuxième partie de ce chaud mois de juillet.

    Mais je vous retrouve de ce fait, chers patients, avec ce même plaisir qui me ravit et l'espoir toujours entier de vous rendre la vie plus belle.




    Votre revenu, Marcel Petiot.

  • On a pas de semoule mais on a des idées.

    Le saviez vous chers patients, mais avant de vendre la semoule avec laquelle vous préparez vos taboulés et couscous estivaux, Monsieur Garbit fabriquait des garages à bites.
    Quelle belle reconversion me direz vous... et quel talent de linguiste. Sa marque "Garage à bites" TM a été transformée en "couscous Garbit" TM... Moi je trouve ça très fort. Je suis assez fier d'avoir été sur les mêmes bancs d'école que cet illustre personnage.

    Celà dit, rien de très étonnant. Cet homme entretenant une relation très forte aux saucisses de tous poils (si je puis me permettre l'espression) et ce depuis longtemps, a pris le virage courageux du changement d'activité en passant de fabricant d'étuis à pénis à celui de fabricant de semoule garnie de saucisses.........

    Tout bonnement passionnant.

    C'est l'été, soyez indulgent devant une telle avalanche de connerie.

    Votre dévoué Docteur Pangloss (amateur de couscous).

  • Michel Berger, mon ami...

    Bonjour chers patients...

    Mon coeur est trop lourd en ce jour et je ne puis résister plus longtemps...
    Je dois vous révéler la véritable cause du décès de mon ami l'auteur compositeur de talent Michel Berger.
    J'étais à ses côtés le jour da mort. Etant médecin, j'ai tout essayé pour le ranimer, lui redonner les couleurs de la vie, le souffle salvateur...mais rien à faire.
    Son épouse et moi avons décidé d'un commun accord de dire un mensonge à la presse afin de cacher les raisons véritables de son décès.

    Comme vous le savez, cet homme était un passionné de tennis, aussi nous avons trouvé bon d'annoncer que Michel avait été terrassé par une crise cardiaque pendant un match de tennis sous le soleil du midi...
    Mais la cause exacte de son décès est bien plus conne et moins avouable...
    Exténué par un match de tennis intense avec France Galle, Michel a bu d'un trait une bouteille d'eau éventée qui trainait sur le terrain depuis bien trop longtemps...
    Les symptomes sont apparus une heure plus tard. Maux de ventre, vomissements, nausées, vertiges.
    L'eau croupie a eu raison de lui... "L'eau croupie du pianiste".....

    Michel tu nous manques..........................

    Votre dévoué Docteur Pangloss.



    nota bene: ceci est de l'humour noir. Navré si des personnes se sentent choquées par le propos (poil au dos).

  • La guerre des mondes, la vraie.

    Le crépuscule de la civilisation occidentale, souhaité par un groupuscule radical. Voilà la vraie guerre des mondes...
    Et si la terre craquèle sous vos pieds, ce n'est pas que des aliens vont débarquer mais qu'une bombe vient d'exploser. Boom vous êtes morts. Sous les gravats vous gisez, tel fut le souhait de ces barbus forcenés.

    Gérard Pangloss, (Docteur positiviste par principe mais qui a parfois des doutes sur le bien fondé de l'existence de l'être humain sur cette planète).

  • Bonne chance à nos amis Londoniens pour les J.O. de 2012

    D'une part, je tiens à préciser que fort peu d'anglais sont mes amis, en plus, bien entendu, des sympathiques patients du cabinet, originaires du Royaume-Unis.

    D'autre part j'ai l'impression de commencer à comprendre, tel lou râvi trouvant la petite languette rouge, qui ouvrira l'écrin métallique et permettra de goûter à la précieuse vache-qui-rit, qu'il ne s'agit en fait que d'un énorme pactole potentiel qui est l'objet de la convoîtise de politiques et autres avaleurs de Jeux Olympiques et grands travaux...

    Et je me trouve tout déçu... Car si le symbole est beau, une réunion des nations se combattant fraternellement dans les disciplines sportives les plus nobles devant le plus nombreux des publics, les enjeux des derniers votes étaient presque purement économiques : Centre de natation (avec trop gras de méchantes piscines) à Aubervilliers, Construction d'un stade vélodrome à St Quentin, et toute une multitude de chantiers de constructions pour sept ans de bonheur, qui s'ajoutent au florissement des baraques à frites et autres dortoirs pendant les-dits jeux.

    On est content aussi de voir qu'à la rentrée 2012/13 les plus jeunes veulennt s'inscrire au tir à l'arc parceque Ulrich Schnapshof le héros alsacien a obtenu la fameuse médaille de bronze derrière laquelle il courait depuis déjà 16 ans, dans cette discipline robindesboisques.


    Mais tout cela est fini ! Adieux rêves brisés ! Au revoir renouveau sportif de ma capitale adorée !
    Je ne serai plus jamais le même sans ces jeux...


    Pourquoi faut-il qu'à ce moment je me réveille dans mon cabinet, au soir d'une rentrée plus que morne ! Pourquoi faut-il que la Thaïlande soit belle, mais que le dos couvert de poils gras et malodorants de Fernand Primonsky, l'entrepreneur de pompes funêbres de l'arrondissement, qui sera opéré dès cette fin de semaine je puis l'assurer, soit si repoussant ?

    Et pourtant je retrouve mon élément dans une surcharge d'activité professionnelle, me noyant avec rage dans une écoute surdimensionnée de mes patients, avant de me laisser griser par les senteurs éthérées du bloc opératoire où l'art de réparer les gens redevient roi.

    La vieille Madame Klod semble se douter de quelque chose, je crois qu'elle a compris que je lui piquais régulièrement son dentier pour la faire revenir consulter...
    ... Elle doit simuler son Al Zheimer la coquine...
    ...J'imagine que Gérard voudra la faire chanter si je lui en dis mot.

    Bahh !...

    Quel est ce doux parfum qui vient planer près de mes narines ? Peut-être celui de la nostalgie des méchouis pendant les fêtes de retrouvailles des Pieds Noirs ? Peut-être est ce le flottement consécutifs au long trajet en avion, passé dans la douleur entre un sumo à l'approche d'un contest et un ancien légionnaire douchophobe ?

    Suzanne et Marjolaine Frütemberg, les jumelles obèses du haut de la rue, m'ont encore, après leur inutile consultation mensuelle, invité à une de ces infectes tombola au profit de je ne sais quelle hangar pouilleux dénommé maison de la culture et des artistes de Gif-sur-Yvette... Il faudra éviter ce nid-de-poule, parsemés de dondons caquetantes m'arrosant de leur bave congratulante : du "vous me réglez ma culotte glacière, docteur" par ci au "heureusement que vous êtes là: il faut recharger l'oeil de verre électronique de Barbara notre hôte et n'oubliez pas d'être généreux avec ces jeunes esprits créatifs excentriques, docteur" par là...
    Il va falloir jouer serré !

    Une bonne douche et la lecture de vos centaines de nouveaux mails d'encouragements et de promesses de dons au cabinet me revigoreront...



    Une petite tranche de pseudos pour faire le beau ou la belle sur les plages brulantes, à la campagne ou au coeur de la jungle équatorienne cet été :


    Perry Grination
    Luc Itfrécheurr (pseudo pour vendeurs de VA, culottes glacières...)
    Olaf Moitouçassanmetdelopartou
    Constantin Linstancon-Epadrole
    Medar Dartéfringues-Téanretar
    Mitch Kebab
    Isaac Céllairetrocédangereu
    Johnny Hallogène (pseudo pour sosie)
    Daniel Mermoz (pseudo pour sosie vocal)
    Condomlicious Ride (pseudo pour film à caractère pornographique, satyrique)
    alvéole pulmonaire
    émargement
    opercule fraîcheur de brique de jus d'orange jaffaden
    Jason Eàtoulesétajyapersonkirépon
    David Ité
    Cole Argol
    Emma Sculation

    Voilà qui, floqué sur vos plus beaux T-shirts en soie naturelle, vous mettra le pied à l'étrier dans toutes vos entreprises de séductions estivales.



    votre étémaniaque, Marcel Petiot

  • DOCTEURS ONLINE

    Bonjour chers patients.

    Aujourd'hui je vous livre en exclusivité les questions qui nous sont le plus fréquemment posées sur nos services d'aide médicale en ligne (soit dit en passant très lucratifs) : "Docteurs online".
    Ces services téléphonique et minitel que nous avons mis en place il y a un mois et demi maintenant remportent un franc succès. Ceux-ci nous évitent avouons le des consultations pénibles et inutiles et empêchent la prolifération de miasmes en tous genres dans notre salle d'attente trop souvent surchargée de vieux puants...

    - Madame Lamoule de Marsouin en Loubières : Je me suis introduit des légumes de forme oblongue dans le fondement afin de me donner du plaisir toute seule puisque mon mari a des troubles de l'érection car il consomme trop de cassoulet non biologique et ne peut donc assouvir mes pulsions érotiques. Est-ce que c'est sale Docteur? Suis-je déviante? Où est-ce légitime?

    - Monsieur Chèvre de Dunkerque : Quand je reviens de mon match de rugby dominical avec mes amis du cercle des routiers transalpins amateurs de fromage à pate molle, ma femme me dit que je sens le Calendos... Est-ce normal? Dois-je manger moins de fromage au petit déjeuner ou est-ce dû au sport que je pratique? Dois-je me mettre au badminton par hasard?

    - Madame Verge de La Gourde sur Jouy : J'ai récemment fait l'acquisition de votre modèle "VA Ibiza fresh breeze". J'en suis très satisfaite en mode urbain portatif. Seulement voilà, quand je m'en sers en mode openspace et que je le branche sur secteur (j'ai pris le kit "desktop freshness"), l'intensité est trop forte et peu modulable, et ma jupe se soulève sous l'effet de l'air pulsé très puissant.
    Mon kit "desktop freshness" est-il défectueux? ou dois-je porter des pantalons?

    - Monsieur Lanusse de Saucet en Brie : J'ai des fistules dans le dos, et aucun traitement ne fonctionne sur moi.
    J'ai consulté une quinzaine de médecins traitant qui m'ont prescrit pommades, baumes, lotions, mais rien ne marche. Dois-je arrêter de les prendre par voie orale? çela m'arrangerait d'avoir votre aval (si je puis me permettre ce petit jeu de mots), car c'est franchement dégueulasse à ingérer ces cochonneries...

    -Madame Dugleubec de Brivec le Mouilleux : Depuis quelques temps, je pratique l'amour par les fesses avec mon amant et celà me procure du bien dans mon corps. Dois-je proposer à mon mari (que j'aime par ailleurs malgré son herpès pubien) de se faire expliquer la technique du "plombier" par mon amant ou est-ce risqué?...



    Je ne vous délivrerai pas vous le comprendrez aisément je pense les réponses apportées à ces questions délicates... non pour des fausses raisons de secret médical, mais parce que ces services sont deux grosses arnaques qui n'apportent aucune réponseà vos questions...Celà, dit, quel bonheur de pouvoir entendre les voix suaves et satinées de vos deux Docteurs préférés vous annoncer les tarifs en vigueur et vous faire patienter inutilement afin de vous voler votre argent...
    Le Docteur Petiot et moi même comptons nos liasses et vous embrassons chaudement.
    Amicalement,
    Docteur Pangloss.

    "Docteurs online" par téléphone : 0800 669 669 (5,50 euros la minute).
    "Docteurs online" par minitel : 3615 docteursonline (8 euros la minute).

  • Une grosse brique de lait pour Madame Michel !

    le canard boîte... et la canicule ?



    Dimanche matin, fraichement réveillé par la douce brise d'un vaudaire discret, j'entrepris, après m'être délecté un petit moment de l'imprenable situation géographique du chalet, de partir à l'aventure dans les forêts alentours.

    Le soleil plus charitable avec hommes et animaux dans ces merveilleux environs de Gstaad, accompagna délicatement ces instants de complicité avec la montagne jusqu'au point où, atteignant la cîme fleurie d'une colline joliment vallonée, et qui plus est, agréablement bercée par le doux ruissellement d'un cours d'eau sillonnant à l'abri des sapins, je fus interrompu au beau milieu de bucoliques rêveries par l'impudente sonnerie de mon téléphone cellulaire sixième génération (nokia a créé pour le cabinet Pangloss et Petiot cet appareil encore prototypique contenant caméra, appareil photographique, téléfax, minitel, palm', wifi, télécommande pour matelas flexible électronique, batteur à oeufs, brosse à dent et service à raclette pour six personnes, le tout à l'intérieur d'un oeil de verre de 3.4 centimètres de diamètre).

    C'était Gérard.

    Gérard, qui, de retour de sa Brie natale où, ayant retrouvé la vibration poétique - il n'avait eu de cesse de s'empiffrer des plats du terroir, maternellement servis par son ancienne nourrice bavaroise Gounterella, venait de découvrir le cabinet dans un état proche de celui des rues de Srebrenica au lendemain de l'invasion Serbe.

    La foule de patients souffrants, attendants au-dehors, grondait et grossissait.


    Bien entendu, en ce qui concerne la petite Paola-Conchita, après les incidents consécutifs aux débordements de nos dernières réception, plus personne ne l'avait vu ni des lèvres ni des dents - les paris d'ailleurs courent toujours : l'hypothèse d'une fuite causée par une grossesse intempestive due à la trop régulière fréquentation d'un jeune carreleur du quartier semble remporter le plus de suffrages...

    Les assureurs du cabinet avait laissé un petit mot : "Nos experts sont en vacances, mais soyez sûrs chers Docteurs, que vous trouverez assurément un autre organisme pour couvrir les dégats, risques de vols, et autres incendie ou pandémies propagés par votre prestigieux cabinet. La Mutuelles des Vosges, vous remercie pour la fidélité que vous lui avez témoigné pendant près de 15 ans."


    Il me fallu donc écourter ces instants rafraichissants de détente, pris à la vollée dès cette arrivée fracassante de la chaleur, pour rejoindre mon confrêre dans le Paris le plus brulant.


    Et tout doucement, tel l'adolescent fier de faire seul, pour la première fois, l'ouverture de la boucherie familiale, je reçus mes patients, les uns après les autres, dans les vestiges d'un bureau, plus marqué par les traces séchées d'attaques de moules (voir note du 23/06) que par son ambiance de prestige highscool, à jamais souillée par la calomnie et la guerre (?).

    Pourquoi ce '(?)' à la fin de la précédente phrase ?

    Parce qu'après treize opérations de la rate, effectuées au moyen de crochets de tripier stérilisés à la flamme d'un pauvre réchaud à alcool, Gérard et moi-même en eûmes assez :
    Nous décidâmes de convoquer maçons portugais, plombiers polonais, peintres italiens et banquiers suisses afin de remettre au plus vite à neuf notre saint (et sain, cela va sans dire) lieu de travail pour qu'il redevienne l'agréable et accueillante auberge de tous ceux qui ont tellement mal.



    Le cabinet étant donc en travaux, je repars quelques jours en Thaïlande...

    Culotte glacière au maximum !


    votre unique, Marcel Petiot.

  • Cancer de la prose thate

    Bonjour chers patients.

    Voici un extrait de mon prochain recueil de poêmes sous acides: "Prends ma main sur ta gueule et rends moi mes pantacourts" aux éditions "des gens qui mangent de la lessive en cachette".

    "Despues la izquierda de tu suenos azul".

    ...La chaleur tombe en lamelles de vie spongieuses sur mon cervelet rabougri. Bouilli, brouillon au court bouillon, infusion de vices, qu'on me mette sous les verrous tant que je n'aurai recouvré le sens de la vertu. Le temps est à la confusion, mon esprit est en fusion, avec de téls handicapes, comment voulez vous que nous fassions?
    Démangeaisons labiales, glotte qui chatouille, comme des envies de tacher des feuilles entières de carabistouilles, de gribouillis. Donner à manger de la bouillie à des igniards hargneux, des ventards édentés, des avatars avariés, pouilleux crédules qui méritent qu'on les ......
    Se puede escuchar la tarde de mi corazon a traves la vida iberica...
    Non mes des fois, farouche destrier aux accents buccoliques, je tends des perches à des moustiques. Me suçant le suc jusqu'à la moelle, j'en cuit deux trois dans mon écuelle/
    Amour excentrique, matins avides, le cortex en circonflexe j'ai pris trop d'acides. Fuck the world et tutti quanti!!...

    nota bene: il s'agit d'un recueil inédit, rédigé pendant mes jeunes anées d'étudiant en médecine.


  • Le frais effraie l'oeuf-raie ?

    En ce moment, si le nombre de quidam se plaignant seul et à voix haute de la chaleur étouffante régnant sur notre beau pays ne fait qu'augmenter dans nos rues ensoleillées au macadam brûlant, cela n'encourage pas pour autant les patients de plus en plus épars et en vacances, à venir visiter notre cabinet qui fleure bon la violette, les coloscopies à grande vitesse et qui profite de cet incroyable système d'air conditionné puisqu'en effet le batiment a été habillé d'une culotte glacière géante, de saison.

    Les parties de scrabble vont donc bon train dans un esprit de vidange de nos âmes médicales fatiguées par une lourde année passée se terminant en moiteur générale dans une débauche de jeux nathan.

    Après la gifle infligée par l'association des moules en colères à notre institution, une grêve de la moule de Bouzigues a été lancée et un manifeste appelant à une repression sévère des groupuscules de coquillages les plus subversifs, produit par le cabinet, a été plébiscité par plus de 500 000 personnes toute la journée.

    Grâce à l'aimable complicité de TV5 un message contre la corruption moulaire a été envoyé sur les ondes hertziennes pour informer la populace et diffuser les phases et moments forts de cette polémique, à plus grande échelle.

    Malheureusement la majorité du courrier et des mails provenant de province, nous renvoie à l'incrédulité, l'incompréhension voire un désintéret complet pour la question, de la part de la partie la plus rurale des acteurs de ce débats:

    "Je ne comprends pas pourquoi les moules s'agitent comme ça... à mon avis c'est que vous n'avez mis assez de vin blanc pendant la cuisson..." (Martine, Carcassonne)

    ou encore :

    "Il faut une belle boule par moule si vous voulez les faire façon Moulboul, hors, en regardant le reportage sur la prise d'otage du personnel de cuisine du cabinet par la milice des mollusques, quelle ne fut ma surprise de constater un nombre dérisoire de boules face aux pleines bourriches de l'armée des Insoumises de Bouzigues... aussi je compte me rallier à elle, pour défendre leur cause et leur slogan :'ni cuite, ni sous bise'." (Patrick, Montélimar)

    Le public Parisien n'a, lui, pas boudé son plaisir en nous félicitant pour le spectacle incroyable de gratinage de moules au laser : en effet muni du canon à rayons cohérents du service de chirurgie ophtalmique, Gérard s'est tout à l'heure offert un mitraillage des premières rangées de la sombre armée marine avant que les plombs ne sautent et que nous dûmes fuir les attaques acides de ces mollusques en colère.

    "Je veux le même appareil à gratin, pour cuisiner le vendredi à la maison... non je m'amuse !... J'espère qu'ils remettront ça l'année prochaine parceque ces guerres moules/humains me plaisent de plus en plus, surtout que maintenant j'ai envie d'appeler mon troisième enfant 'Steve', comme le chanteur..." (Armelle, 7ème)




    Je finis d'écrire, à la va-vite ce communiqué, car j'entend le martellement des coups de coquilles essayant de forcer la porte de mon bureau où nous sommes retranchés, Ursula, Gérard et moi-même, et j'avoue que je commence à être de plus en plus pessimiste quant à notre proche destin...



    Pourvu qu'air force one arrive à temps...



    votre tendre, Marcel Petiot

  • AVIS

    EN RAISON D'UN INCIDENT TECHNIQUE INDÉPENDANT DE LA VOLONTÉ DE VOS DOCTEURS PRÉFÉRÉS GÉRARD PANGLOSS ET MARCEL PETIOT, LA CHOUCROUTE DE LA MER NE SERA EXCEPTIONNELLEMENT PAS SERVIE AUX 20 PREMIERS CLIENTS PRÉSENTS DANS LA SALLE D'ATTENTE, COMME CELÀ AVAIT ÉTÉ PRÉVU AFIN DE FÊTER L'ALLIANCE PANGLOSS/PETIOT.
    EN EFFET, L'ASSOCIATION DE DÉFENSE DES MOULES DE BOUZIGUES ET POUR LA RECONNAISSANCE DU GÉNOCIDE DES MOULES A DÉCIDÉ D'INVESTIR LA SALLE D'ATTENTE AFIN D'EMPÊCHER JE CITE "UNE ÉNIÈME ORGIE MEURTRIÈRE".

    NAVRÉ POUR CES DÉSAGRÉMENTS.

    JOSIANE, SECRÉTAIRE DES DOCTEURS PANGLOSS ET PETIOT.

  • GRAND JEU CONCOURS de la fête de la musique

    A l'approche de la biennale de la varice, peut-être vous rendez-vous compte qu'après ces fêtes de fin d'année, de départs en retraite, d'anniversaires emmerdants de collègues - ravis de s'envoler dès Juillet dans un extraordinaire tour d'Asie, accompagnées de la débauche massive de stupre et de lucre qu'on leur connaît, l'argent vient à manquer (!) pour pouvoir réaliser, à votre tour, les projets de vacances comme ces deux mois de camping dans le bassin d'Arcachon dont vous rêvez tant...

    Aussi l'idée d'essayer de gagner rapidement et honnêtement, cela va de soi, de l'argent sans trop vous fatiguer, germe-t-elle naturellement en vous et vous vous dites que de belles varices pourraient, bien mises en valeur, vous faire gagner le grand concours de cloture de la biennale de la varice.

    Et vous pensez tout de suite à votre grand-tante Irène qui a d'extraordinaires veines variqueuses d'un bleu intense.

    C'est pour cela qu'il va falloir l'appater, la piéger avec une de ces tourtes, dont elle est si friande, pour qu'elle vienne déjeuner chez vous, puis profiter de sa sieste pour s'emparer des précieux canaux sanguins en quelques prestes coups de sécateur...

    ...Mais d'un coup vous songez : " si tout le monde essaye de lui chiper ses veinasses... les choses pourraient se compliquer..."


    Voici donc le thème du CONCOURS INTERNATIONAL DE TOURTES 2005 :

    "Composez la tourte rêvée qui aguicheras puis emportera le plus vite la grand-tante Irène, de sensations gustatives sublimes et intenses vers un sommeil lourd et propice au découpage rapide d'une cuisse."


    Voila, en espérant que ce concours vous inspirera mes chers patients,



    Votre mondialisant, Docteur Petiot

  • SPECIALE GOUÂTRE

    Qu'est ce que je suis fatigué...

    En ce moment l'heure des bilans a sonné et les hommes exceptionnels qui opèrent jour après jour dans ce cabinet de l'ultime, vont peu à peu préparer des vacances de plus en plus méritées.

    Tenez, pas plus tard qu'hier soir, une 'opération de groupe' visant à corriger la vue d'une escouade d'amateurs de parties fines, tous complétement strabiques, a permis au cabinet de fêter un heureux événement sur lequelle la presse ne tarira pas d'éloges ces prochains jours : la cinq-millième opération réussie dans cette clinique, maintenant internationalement reconnue tant pour la qualité des soins qui y sont prodigués que pour le bon goût de ses médecins.

    Et si un raout a été organisé pour l'occasion, nombreux ont été les participants parmi lesquels on aura remarqué Brigitte Fontaine, François Léotard ou encore Jacques Croze-Marie, toujours les premiers à sauter sur les plateaux de petits fours, d'oeufs mayos délicieusement décorés de ciboulette ou encore d'orteils aux piments, spécialité du cabinet ...

    Enfin la fête battit son plein jusqu'à quatre heures du matin, moment choisi par Hervé Gueymard pour allumer un feu dans le bloc opératoire en prétextant une blague potache... Il fût, bien entendu, vidé avant que la foule guindée et mortellement alcoolisée ne s'enfuit dans les ruelles avoisinantes pour essayer d'éviter les flammes et la colère de Gérard qui venait juste de découvrir qu'il n'y avait plus de toasts à la choucroûte...

    Inutile de vous dire que c'est encore Paula-Conchita notre jeune, mais expérimentée, opératrice en traitements de surfaces qui fit les frais des boutades du couillon savoyard...

    En attendant une incroyable commande vient de nous parvenir, via internet (car le cabinet Pangloss et Petiot possède aussi son propre portail télécommunicatif, sur lequel les amis fidèles du cabinet ainsi que les nouveaux venus (toujours les bienvenus) pourront commander VA, culottes glacières ou bien tout simplement prendre rendez-vous pour une consultation) :

    Un marin breton, Manfred Kervadec, va prochainement nous consulter pour son gouâtre de 73 centimètres de diamètre, et de qualité IX, ce qui n'est pas négligeable...

    Autant vous dire que nous allons nous en payer une belle tranche !



    En attendant votre ami et père, Marcel 'Magic' Petiot vous remercie

  • Exorcisme...

    Bonjour chers patients,

    Mon nouvel ouvrage va bientôt paraître "j'exorcise les choses et les trucs qui me font chier dans la vie, comme ça après j'y pense moins et je me sens plus en harmonie avec l'intérieur du dedans de mon corps" aux éditions "100 balles et un mars".

    Et pour vous en exclusivité, un extrait de ce livre événement (Dans la série "j'aime pas") :

    - L'haleine putride d'un vieux édenté dans le bus bondé.
    - voir les aisselles humides d'employés de bureau qui souffrent de la chaleur en été.
    - les cyclistes qui roulent au milieu de la route.
    - surtout qu'ils ont l'air cons dans leur short en lycra.
    - et leur casquette à la con....
    - le Trésor Public, la taxe d'habitation, la redevance télé, les lettres de rappels et les majorations.
    - les régimes dissociés aux cornichons.
    - me faire réveiller par un plombier.
    - payer une formule sandwich crudités et me rendre compte une fois arrivé à mon lieu de travail qu'il ne manque rien à part mon sandwich crudités dans mon sachet.
    - les steacks hachés de poulet
    - qui a inventé cette connerie?...

    etc etc...

    il y aura ptêtre bien une suite pour vous mettre en haleine...

    Je tiens à préciser que pour une parfaite réussite de ce traitement, il est bien évident qu'il faut crier à tue-tête ces phrases dans les oreilles d'une personne que vous exècrez (voisin, belle mère, agent du fisc, policier zélé..)


  • Ach, Paris...



    Jetzt wohne ich in diesem schöne Stadt und ich bin frohe, am Ferien zu sein.

    Comme tout le monde l’aura constaté, votre dévoué serviteur a entrepris, dans une perspective d’européanisation de notre modèle sécuritairement social, de parfaire sa maîtrise de la langue de Goethe et d’Hitler dans le but d’agrandir la clientèle florissante de ce cabinet de renom.

    Ayant tout naturellement pris mes quartiers dans le pittoresque 19ème arrondissement de notre bonne vieille capitale, et quittant donc à regret le manoir familial de Saint-Cloud, j’ai décidé de faire bénéficier à la claudiquante population de la rive droite, de nouveaux droits médicaux les plus fondamentaux ainsi que de lui faire connaître les associations tues, parce que secrètement restées taboues pour les raisons que nous connaissons tous, qui permettent aux plus indigents de bénéficier des traitements et soins de santé qui assurent déjà une vie agréable et pérenne à un très grand nombre de riches.


    Si cette initiative pourra en laisser certains ébahis, elle est déjà la cible des quolibets méprisants de notre nouveau ministre de la santé, qui dans l’effroi de se voir contraint de démissionner de ses fonctions à l’aube de son installation dans le gouvernement, tempête et menace tant et plus, terrifié par la portée politique des avancées que Gérard Pangloss et moi-même, ouvriers de la santé investis par notre devoir citoyen, proposons.

    Car si ce fifre mollasson d’une pastorale noyée dans le beurre tremble tellement, c’est que la révolution est en marche : techniquement à l’abri du besoin, grâce à un travail acharné au service du bien-être de tous, l’équipe médicale du cabinet Pangloss et Petiot, se penchant plus encore sur la condition des plus démunis a dorénavant engagé un partenariat, qui va certainement être suivi d’une émulation massive.


    En effet, ce vendredi 10 juin, des accords ont été signés avec un consortium d’organismes bancaires : Cofidouze (teblaze), Sofincon, « la carte Ogg », Cetelem-Enterre, accords qui permettent dorénavant à tout un chacun, aussi pauvre soit-il de rembourser en dix, vingt ou même trente ans* un prêt destiné à l’acquittement des frais d’opération pour l’une ou plusieurs des 427 interventions de chirurgie plastique réalisées dans notre cabinet.

    Ce pas immense pour la santé de notre pays, récemment ébranlé par l’annonce d’une consommation de plus de 17 kgs de choucroute par an et par habitant, pourrait bien amorcer le mouvement de renouveau solidaire et culturel, dont avait rêvé, il y a bien longtemps, Hippocrate.


    En attendant la pluie, je vais me mitonner un petit gratin…

    A plus tard mes petits pas-cyan… (blague pour coloristes arméniens)







    * taux du prêt de 13,9% à 17,9%, taux effectif global annuel fixe seulement. Offre réservée aux particuliers majeurs, sous réserve d’acceptation définitive de votre dossier de prêt et une fois le contrat devenu définitif. Conditions en vigueur au 01/07/2005 susceptibles de variation. Tous les exemples chiffrés et taux donnés dans ce document sont hors assurance facultative. Sous réserve d’erreurs matérielles manifestes. Frais de dossier correspondant à 2% du montant emprunté, plafonnés à 1390 euros. Votre argent est directement viré au cabinet médical « Pangloss et Petiot » sous 48 heures, une fois le contrat devenu définitif.