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Ignare de Lille ou savant de Marseille ?

  • Une grosse brique de lait pour Madame Michel !

    le canard boîte... et la canicule ?



    Dimanche matin, fraichement réveillé par la douce brise d'un vaudaire discret, j'entrepris, après m'être délecté un petit moment de l'imprenable situation géographique du chalet, de partir à l'aventure dans les forêts alentours.

    Le soleil plus charitable avec hommes et animaux dans ces merveilleux environs de Gstaad, accompagna délicatement ces instants de complicité avec la montagne jusqu'au point où, atteignant la cîme fleurie d'une colline joliment vallonée, et qui plus est, agréablement bercée par le doux ruissellement d'un cours d'eau sillonnant à l'abri des sapins, je fus interrompu au beau milieu de bucoliques rêveries par l'impudente sonnerie de mon téléphone cellulaire sixième génération (nokia a créé pour le cabinet Pangloss et Petiot cet appareil encore prototypique contenant caméra, appareil photographique, téléfax, minitel, palm', wifi, télécommande pour matelas flexible électronique, batteur à oeufs, brosse à dent et service à raclette pour six personnes, le tout à l'intérieur d'un oeil de verre de 3.4 centimètres de diamètre).

    C'était Gérard.

    Gérard, qui, de retour de sa Brie natale où, ayant retrouvé la vibration poétique - il n'avait eu de cesse de s'empiffrer des plats du terroir, maternellement servis par son ancienne nourrice bavaroise Gounterella, venait de découvrir le cabinet dans un état proche de celui des rues de Srebrenica au lendemain de l'invasion Serbe.

    La foule de patients souffrants, attendants au-dehors, grondait et grossissait.


    Bien entendu, en ce qui concerne la petite Paola-Conchita, après les incidents consécutifs aux débordements de nos dernières réception, plus personne ne l'avait vu ni des lèvres ni des dents - les paris d'ailleurs courent toujours : l'hypothèse d'une fuite causée par une grossesse intempestive due à la trop régulière fréquentation d'un jeune carreleur du quartier semble remporter le plus de suffrages...

    Les assureurs du cabinet avait laissé un petit mot : "Nos experts sont en vacances, mais soyez sûrs chers Docteurs, que vous trouverez assurément un autre organisme pour couvrir les dégats, risques de vols, et autres incendie ou pandémies propagés par votre prestigieux cabinet. La Mutuelles des Vosges, vous remercie pour la fidélité que vous lui avez témoigné pendant près de 15 ans."


    Il me fallu donc écourter ces instants rafraichissants de détente, pris à la vollée dès cette arrivée fracassante de la chaleur, pour rejoindre mon confrêre dans le Paris le plus brulant.


    Et tout doucement, tel l'adolescent fier de faire seul, pour la première fois, l'ouverture de la boucherie familiale, je reçus mes patients, les uns après les autres, dans les vestiges d'un bureau, plus marqué par les traces séchées d'attaques de moules (voir note du 23/06) que par son ambiance de prestige highscool, à jamais souillée par la calomnie et la guerre (?).

    Pourquoi ce '(?)' à la fin de la précédente phrase ?

    Parce qu'après treize opérations de la rate, effectuées au moyen de crochets de tripier stérilisés à la flamme d'un pauvre réchaud à alcool, Gérard et moi-même en eûmes assez :
    Nous décidâmes de convoquer maçons portugais, plombiers polonais, peintres italiens et banquiers suisses afin de remettre au plus vite à neuf notre saint (et sain, cela va sans dire) lieu de travail pour qu'il redevienne l'agréable et accueillante auberge de tous ceux qui ont tellement mal.



    Le cabinet étant donc en travaux, je repars quelques jours en Thaïlande...

    Culotte glacière au maximum !


    votre unique, Marcel Petiot.