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Contre-espionnage et hululements


 Chers amis,

 La route est encore longue sur le chemin de la rédemption mais l'inassouvissement de nos envies perpétuellement surmutipliées par les nouveaux désirs inscrits à coups de maillet dans nos pauvres cervelles permettront peut-être assez tôt à ce qu'il reste de notre société  de se révolter et de se lancer avec fulgurance vers un monde où la consommation extrême dans laquelle les grands veulent nous plonger, serait bannie.
 Petite utopie sympathique, visant à remettre de l'espoir dans mon coeur endurci de médecin, au moment de penser à cette terre sur laquelle nous vivons.

 Comme me disait madame Froissard, pas plus tard que ce matin, " vous ne javez plus à gui vous villez mainténant aveg toutes jes jortes dé charlatin... "


 Et cette brave femme a raison, car votre cher médecin reçut, en début d'après-midi, un prestidigitateur fort connu d'un grand nombre de téléspectateur, mais dont je tairai le nom par pudeur, nous l'appellerons donc G.M.


 Cet homme à l'épaisse crinière sombre me fit l'effet d'une ombre. D'habitude si enjoué, comme galvanisé par son travail lors de ses apparitions dans des shows télévisés, il se tenait là, voûté comme un bossu, le regard fuyant et l'haleine fétide, ne sachant pas par quels mots commencer.


 Usant des vieux remèdes de grand-mère je lui servit de grand verre de scotch pur malt, en évaluant à jusqu'à quel palier je pourrait faire évoluer le tarif d'une telle prestation... Toujours est-il que G.M. but coup sur coup ses verres, et ses paumettes semirent à se colorer de rose.


 Bredouillant quelques mots à propos d'une sciatique, il me regarda subitement droit dans les yeux et sur un ton calme et assez assuré, qui dénotait un peu avec ses postures précédentes, commença une confession alambiquée :


 Il se repentait de tout. D'avoir embrassé une carrière de groom dès son plus jeune âge pour faire la nique à ses parents, puis d'avoir été le seul  à se prétendre de mai 68 alors qu'il était le seul à avoir obtenu une bourse érasmus et qu'il se la coulait douce en Bavière, pendant les barricades. De ne point voir donné le corps de ses parents à la science, mais au contraire d'en avoir vendu chaque organe à des organismes vivant de trafics humains divers ou encore au cabinet Pangloss et Petiot.
 De ses relations avec la Thaïlande et ses habitantes, parfois trop onéreuses.

Je m'assoupis quelques minutes, sous l'effet du conte empli de complaintes et de remords larmoyants... Hors, et bien m'en avais pris, j'avais placé le foie de Ghislaine Louffacide en four microonde juste avant de faire entrer le magicien et le tintement de fin de cuisson me réveilla brusquement.
 G.M. était en train d'emballer dans un grand sac tous les objets de valeurs de mon bureaux, fruits durement gagnés à la sueur de mon front et s'apprétais à emporter aussi le complexe computationnal ordiné à écran plat et composé en série limité par Bill Gates lui-même à l'intention des grands médecins de ce monde, pour en bénéficier tout seul illicitement et impunément.

 


 Heureuse sonnerie... Profitant de ma position en angle mort par rapport à lui je me saisis prestement d'un scalpel trainant dans ma poche, et tranchait le dos de tous son long de mon escroc. Il fut très vite débité par l'équipe d'infirmiers.


 Je lui dédiais,nez en moins, toutes les opérations postérieures bénissant les dieux de me fournir des greffons gratuit d'une personne de sang de groupe O.
 La journée est finie. Il se fait faim.

 Au revoir,

 votre tant respecté,

 Docteur Petiot.

Commentaires

  • Cher Docteur,
    J'ai cru comprendre que la Dame Froissard ( "vous ne javez plus à gui vous villez mainténant aveg toutes jes jortes dé charlatin... ") avait un accent à chier, une malformation buccale ou était portugaise (ce que son nom ne présuppose pas).
    Etant moi meme logée dans une copropriété entretenue par une charmante concierge yougoslave et bosniaque de surcroit, je vous fait part ici même de mon embarras.
    En effet, chaque matin, quand je traverse le hall, que lui répondre quand elle me fait remarquer que je salis en m'apostrophant "Faîtes chier, vous salissez tout ! Décroatez vous les pieds ! J'ai déjà passé la serbe hier..".
    Votre aide me serait précieuse car je suis sure que vos bons conseils me permettrait de détendre l'atmosphère en améliorant mes relations avec cette personne si charmante par ailleurs, bien qu'étrangère ?

  • Cher, très cher docteur (en cette période de renouvellement de mutuelle il est de bon ton de se souvenir à juste titre à quel point vous (m')êtes cher, docteur).

    A peine posé mon auguste pied sur les terres panaméenne de notre beau pays (plat) qui est le mien, suite à quelques semaines de vacances au paradis, c'est vers vous que mes pensées s'envolèrent, comme elles le font à chaque fois que mes pieds touchent le sol bitumeux de mon Paris fatal, suite, comme je le disais, à quelques semaines de vacances au paradis, pendant lesquelles, donc, mes pensées étaient relativement proches de mes pieds, ce qui n'est pas le cas en les terres arides du (plat) pays qui est le mien... Mais qu'est ce que je disais ? Ah oui, rien du tout. Parfait, ça me permet de rebondir pertinemment sur quelque chose, puisque c'est pour ça que je suis là, finalement (oui, parfois les choses s'imbriquent si bien qu'il est impossible de considérer que Dieu n'existe pas, pas vrai ? (crise mystique caractéristique d'un retour de vacances mal vécu)).

    Docteur Petiot, outre le fait que vous me manquâtes tant (peu me chaut l'ortografe, je reviens du pays des surfers, l'important réside dans une bonne rhétorique, une épilation au poil, et la réalisation sans faille d'un 180 river sur un spot particulièrement réussi (merci poséidon (mais de rien ma chère)), le tout moulé admirablement dans une combi en lycra bleu (me va très bien au teint).

    Mais où en étais-je nom d'une pipe ? Ah oui, mon bon docteur, je disais, comme il m'est doux d'entendre à nouveau le souffle tendre de la brise légère de votre plume alerte (à Malibu), de vous lire est sans doute aujourd'hui la seule consolation à la grande tristesse qui m'étreint lorsque je pense à Sylviano Ferro-Agandino-de-la-Vega-Porquetevas-quesas-quesas, colombien de son état, qui m'a fait découvrir les joies la réalisation de positions aussi alambiquées que sportives. je parle de surf s'entend.

    Mon époux (oui, on se demande ce qu'il vient faire la) qui a passé pour sa part les vacances en tunisie, me disait hier encore en ces termes choyés : "fait pas bien beau dis donc". Ce à quoi j'acquiesce, triste mélancolique, coquille vide, âme en peine, errant au détour d'une rue, respirant dans la bouche des malades dans l'espoir de trouver, au détour d'une toux grasse, une raison de vous rendre une visite.

    (soupir)

    A bientôt, si Dieu veut, mais surtout comme vous le saver, si la déesse hèle...

    Votre soupirante,

    Madame Anthéa Moderne (née Boulet)

  • erratum

    "Comme vous le saver" s'écrit bel et bien "comme vous le savez" et non "comme vous le saver".

    (les vacances, ça vous nique un orthographe, c'est ben vlai ma ptit dame)

    Maître Crapulo

  • J'allais justement intervenir pour rectifier cette enorme faute qui agressait ma culture orthographique. Le retour de vacances et le comportement pour le moins inadéquat (comme Sheilà) de votre conjoint ne saurait constituer une excuse valable.

  • Chère Anthéa,

    Je ne sais comment vous traduire par écrit l'intensité des soupirs d'aise et de soulagement qui s'extirpèrent presque avec violence de ma personne, au moment où les nuages gris d'une rentrée encore trop prompte volaient au-dessus de moi et que soudainement votre bodyboardeuse présence vint à chasser le mauvais temps.

    Vous sentant si loin, ma plume souillée d'idées noires avait lancé des posts sur le J.O. du cabinet de plus en plus emprunts de paranoïa et donc sur la pente fatale d'un enlisement inéluctable dans une déprime crasse (boulba).

    Le grattement de votre plume sur le papier toujours à la limite de s'enflammer au contact des mots savamment pesés et posés habilement dans une goélette de poésie flottant sur le cours tantôt calme et tantôt prodigieusement agité de votre création, n'était plus là pour calmer ma tension, plongé que j'étais dans le vulgaire d'un quotidien sans art.


    Errant comme un pauvre hère dans la mélasse de vacances obstinément noircies par la décrépitude de mon être vaporisé dans les limbes de votre absence, j'ouvre enfin des yeux rieurs sur le monde en m'étonnant du singulier accoutrement qui fût le votre lors de ces sessions aquatiques où je me plais à vous imaginer domptant les vagues sauvages de l'Atlantique.


    Je n'arrive même plus à penser ou ne serait-ce qu'imaginer une suite à l'étal de l'insondable joie qui m'envahit depuis votre cyberréapparition, restant semblable à l'enfant émerveillé par son premier coucher de soleil et tel le laperau encore immature tombant amoureux d'une carotte croquante et juteuse, la plénitude m'emplit, et le mot est si faible tant le vocable me manque pour décrire une infîme nanoparticule des sentiments qui m'habitent (sans jeu de mots aucun).


    Ne vous laissez pas choir dans la maladie, car je serais ravi d'avoir l'honneur d'être l'artisan du check- (it)up automnal de votre littéraire personne.

    Votre dévoué,


    Docteur Petiot.

  • Mes fesses n'ont pas l'heur d'entrer dans du lycra bleu mon ami, vous devriez le savoir, puisque vous êtes de ceux qui ont cette chance énorme (comme mon derrière) de m'avoir vue le plus souvent dans cette tenue que portait Eve au défilé printemps-été de l'an zéro moins très longtemps avant Jésus Christ (superstar).

    Néanbulle et préanmoins, votre plume a toujours ce don extraordinaire de provoquer chez moi l'effet même que me fait Pablo lorsqu'il glisse sa ... enfin bref, j'aime beaucoup ce que vous faites cher docteur.

    A moi aussi vous me manquâtes, mais j'imagine que votre cabinet n'est point le lieu approprié pour l'étalage ainsi public de nos soupirs estivaux si réciproques qu'épistolaires.

    Moult fois j'ouvris mon courrier dans la tente (oui j'ai fait un peu de camping, vite fait) de votre aimable réponse, mais je constate que c'est encore derrière vos feuilles de soin que vous exprimez au mieux votre style laconique.

    Bien à vous, mon espiègle.

    Votre pittoresque,

    Madame Moderne (née Boulet)

  • Cette attente, c'est insupportable.

    J'en appelle aux dieux : rendez-lui la déesse aile à lui aussi, nom d'un pimponette !!!

  • J'interviens ici pour protester energiquement contre les approximations linguistico-acrobatiques qui parsèment les post (à cheval) ci-dessus.
    En effet, je concède que "adéquat comme Sheila" était limite. Mais que dire de "crasse (boulba)" qui aurait pu valablement être remplacé par "terrasse boulba", voire même à la rigueur "véranda boulba" si le temps le permettait. De ce fait, ouvrant la porte aux za-peu-près les plus grossiers, que ne voit on apparaitre les disgracieux "Jésus Christ (superstar)" et autres "Néanbulle et préanmoins" vulgaires.
    Je m'insurge contre un tel laisser aller et vous prie, cher Docteur, d'y mettre bon ordre (nouveau) dans les plus brefs délais. Il en va de la sauvegarde de notre identité culturelle et accesssoirement, de la défense de l'Occident chrétien.

  • Vous êtes bien gentille ma chère Anne-Lise, mais il faut disposer d'un certain bagage pour manquer de respect à ses ainés, ce qui au vu de vos propres débordements semble ne pas encore tout à fait le cas.

    Parlant, à juste titre, de la sauvegarde de notre identité culturelle, vous feriez bien d'aller réviser vos références, pour ma part, je n'y ai rien compris, et peu me chaut (cacao) (comme vous pouvez le constater, la question des références est un terrain mortellement miné).

    Pour ce qui est de l'Occident Chrétien, je vous le laisse, je préfère (et de loin) le bon vieux judaïsme oriental et vous jure (sur la tête de tata Rachel) que je n'en suis pas moins une fervente défenseure (défenseuse ?) (défenderesse ?) (défensedentrer ?) de la langue française.

    Bien à vous

    Madame (un peu trop) Moderne

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