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Effleure l'écueil et cueille des fleurs.

Bonjour chers patients.
Le poême qui suit est un témoignage poignant d'un jeune borderline de 20 ans que j'ai vu passer dans mon cabinet. On l'appellera Jean Luc (parce que j'aime bien ce prénom). ça sonne, ne trouvez-vous pas?
Donc... Ce dernier, lunettes triple foyers un peu grasses, cheveux longs dans la nuque, pantalon en velours côtelé vint à moi complètement dépassé par les événements de sa misérable vie d'ado. Il m'avoua que dans un geste de désespoir, il eut l'idée un peu conne il faut le dire de se coincer la quéquette dans un des tupperware de sa mère. La quéquette a macéré ainsi pendant deux semaines...
Jean Luc m'affirma qu'il trouvait que faire une grêve de la faim ça faisait trop revendication vintage has been et que son geste à lui allait faire des émules... Ils sont cons ces jeunes.
Bref... La quéquette nécrosée est en cours de réhabilitation, on lui fait prendre l'air, on lui applique des baumes pour lui redonner vigueur, on la malaxe pour tonifier sa masse spongieuse... m'enfin c'est pas gnagné.
P'tit con va... Tout compte fait, je crois que je préfère les vieux moi.

Être de chair et d'os, de sang et de poils,
Tu te perds dans de longs couloirs aux faux airs de dédales.
Individu lambda engoncé dans ton fauteuil,
Dos brisé, yeux qui piquent, de ton existence d'antant tu fais le deuil.
Tu n'oses trangresser les règles de peur de partir en cavale,
Devant la loi tu deviens pâle, face à tes responsabilités tu détales.
Créature stupide au goût insipide,
Tu consommes sucre et lipides.
Sur tes ambitons premières tu as fais une croix,
Hygiène parfaite, javel Lacroix.
Société sclérosée, structure rigide,
Quand tu fais un peu l'bilan tu d'viens livide.
Au cours de soirées arrosées tu te dévoiles,
Alcool triste, nausée, dégoût, tu te sens sale.
Pour exorciser tes mauvaises pensées,
Tu prends un stylo, une feuille et tu les couches sur le papier (c'est la seule chose que tu arrives à coucher)
Tu es encore jeune, tu connaitras bien des écueils,
Mais il est trop tôt pour goûter le bois du cercueil.
Révolte toi camarade, fais toi voyou, fais toi marquis de Sade,
Montre que tu en as, dis leur que t'en as marre qu'on t'dise des salades.
Les meufs, elles finiront par comprendre que nous aussi,
On peut être comme les connards de boites de nuit.
En somme tout est simple, tout est limpide,
Pour réussir dans la vie faut en vouloir, être intrépide!!

....................

Tout ça pour dire chers patients que lorsqu'on a votre âge (je m'adresse aux djeunes), on ne devrait pas se torturer la vie vainement avec des histoires de CPE, des chagrins d'amour, un bout de salade entre les dents une fracture ouverte à la couille...etc

Faites comme vos docteurs, allez prendre l'air, cueillez des fleurs au bord de l'autoroute, enculez deux trois écureuils et vous reviendrez chargés à bloc, prêts à affronter la vie.

Commentaires

  • Le jeune est en pschyhololologie un sujet des plus interressant.
    Je ne puis résister à l'envie de vous faire partager les déboires du jeune slobodan, un de mes patient de 15 ans qui avait un panari sur la joue gauche.
    Non pas que je puisse en quoi que se soit faire disparaitre cette discratieuse "chose" qui tronait sur son visage et qui inspirait un dégout profond a tous ceux qui l'approchait, certe; mais je pouvais par mon experirience, lui apportait le réconfort d'une voix chaleureuse et d'une oreille attentive.
    Il me dit " moi voiloir approcher fifille ( il parle trés mal le français et le suisse), elles reculer et partir en crieant quand moi approcher. Dur trés difficile"

    Etre jeune et avoir les bourse pleine, c'eest dur.
    je lui ouvre l'esprit a ma manière
    " tu sais Slobodan, il n'y a pas que les fille que tu fais fuir avec ce trux immonde que tu te trimballe sur la gueulle"
    "Et puis va falloir penser au célibat un moment parce que vu ta tronche meme sans ça tu ferai fuir des laidrons. Et puis tu sens mauvais, tu as une halaine de chacal, on dirait un vieux bonnet qui traine part erre enfin... c'est n'importe quoi...et tu as vu comment tu t'habille...et cette vilaines acnée qui te ravage la moitié du corps mais qui voudra de toi mon pauvre!"

    Il se suicida dans l'heure.
    Ils sont con ces jeunes
    merci pour eux

    Sigmol Fred Astair

  • Décidemment...
    comme ça vous êtes au moins deux.
    Et vous faites des réunions tupperware, le dimanche ?

    Et bise à mémé.

  • Décidemment...
    comme ça vous êtes au moins deux.
    Et vous faites des réunions tupperware, le dimanche ?

    Et bise à mémé.

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