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I FEEL EDITH I.



Rhume des poules : maladie triste qui touche certains amateurs de bataille navale dès l'attaque fatale d'une case maudite : - H5/N1... - Touché poulet.

Rhume des îles : autre nom du Chikungounia maladie triste, certe, mais lointaine dont tout le monde n'a que faire, elle ne concerne après tout que le cinquième des habitants d'un bout de terre guère plus grand que les Bouches-du-Rhône. Quant aux 77 personnes assez bêtes pour mourir à cause d'une picure de moustique...



Prolégomène : 'Je me sens chose du slip avec de la vinaigrette' (Pierre de Ronsard, 1567).

Ce vers résonne parfois en moi comme les mille et un battements du clocher de l'église de Bure-sur-Yvette au temps jadis où les pommiers moqueurs me laissaient pantelant et déconfit, outré par ma propre convoîtise alors que j'en volai en rêve les fruits murs et acides, accroché que j'étais, du mauvais côté de la barrière séparant la grand'route du verger Mabillot, et que d'une main tremblante j'en voulais capter un alors que le précieux était hors de portée.

Car si le pléiadiste qu'il convient de porter en triomphe, en icône sacrée de la culture sur l'étendard des fiertés françaises, n'a pas toujours été amateur de contrepèteries, il faut lui concéder un talent sans conteste pour le verbe d'amour et la poésie preste. Et je donne parfois à mon âme des relents de passion, à la lecture aigue, pleurnichante d'emphase, qui m'emplit vite de larmes telle une baleine de vase, au point d'en arrêter ce temps obscur et nase, pendant quelques secondes avant de me moucher.






Gérard me l'avait bien dit, mais je n'avais tout d'abord pas fait cas de ses avertissements, comme à mon habitude, jusqu'au moment tragique d'un réveil en sueur au beau milieu d'un acte chirurgical de réfection nasale dont j'étais l'opérateur et pendant lequel une crise moins anodine que les précédentes faillit me faire commettre d'irréparables transformations au visage déjà bien anguleux de Christine Bravo. Mon vieux confrêre avait eu raison sur toute la ligne, et ce, dès le début !

Et je n'ouvrais les yeux sur mon état qu'à l'heure de constater l'effet dévastateur des plus violents symptômes de cette terrible maladie : la chose était claire, limpide... et la pathologie évidente:

Quelques minutes avant, l'anesthésiste m'avait confirmé l'état de sommeil profond de la patiente et Josiane m'avait tour à tour confié le feutre à contours, le lippopalpeur ainsi que les bistouris 12 et 14...

Mais au moment de me saisir du second pour l'incision profonde, j'avais entraperçu le reflet brillant de l'éclat des puissantes lampes du bloc sur le manche en acier d'un écarteur de narines et tout d'un coup comme dans un malaise, voyant un peu la pièce tourner autour de moi j'étais parti, perdu dans un inconscient vrillé.

La poignée de l'instrument devenait manche de poelle à frire et les gazes sanglantes et autres végétations de notre patiente, tomates confites et bacon grillé. Il fallait ajouter des oeufs au plat et du lard pour Samantha, des haricots blancs pour Mona, et je devais finir le ménage et aller chercher Jonathan au baseball avant qu'Angela ne rentre !


Le constat était sans appel : j'étais atteint de tonymitchellite et cette tare grave avait bien failli me coûter cher. Confiant à Gérard le naseau de la célèbre animatrice de télévision, je fuyais la salle d'opérations pour m'injecter une triple-dose de moussaka.


Reprenant totalement mes esprits, je décidais de poursuivre mon traitement dans un contexte plus propice à la détente, qui m'éloignerait de l'atmosphère chargée de stress et alourdie par les va-et-vient incessants des souffrants. Je finis par opter pour un départ précipité vers le Brésil afin de représenter le cabinet Pangloss et Petiot au sambadrôme de Rio de Janeiro à l'occasion du carnaval.



Moralité : Masturbation avec une peau de mouton : la sègue en laine... royal !


Votre saozinhou, Marcel Petiot.

Commentaires

  • Cher docteur,

    Je souffre depuis quelques temps de regrettables pertes de mémoire qui me handicapent au plus haut point dans mon activité extra-professionnelle.
    Je suis en effet animateur d'un blog à mes heures perdues, et j'aime à m'égarer de temps à autres sur les blogs de mes confrères. Je dis bien m'égarer, puisque je retrouve rarement le chemin de mon site personnel, et encore moins celui des sites que je visite.
    J'avais donc complètement omis de pacser nos deux espaces personnels, mais vous comprendrez que c'était totalement indépendant de ma volonté.

    Avec mes excuses, et en attendant une ordonnance efficace.

  • Me voila de retour juste un instant volé entre les sphères immenses du multinvestissement temporel. Tu as raison, docteur Petiot, j'investis, je capitalise, je caquarentouse, j'en puis plus (abeuderazak).

    Et ça marche, pour preuve j'ai été invitée à voir une pièce magique, une qui disparaît tandis que devraient au vu de l'investissement sus-parlé (mais pas les deux en meme temps) s'empiler les autres (de pièces) dans ma tireulireuhlireuh, mais non, même pas, je tribunalise, j'injonctionne de payer, je menace, je trépigne, je hurle aussi ...

    Enfin c'est pas facile la vie de patron quoi merrrrde.

    Mais dans toute cette impitoyable lourdeur, je viens d'être traversée par un vent d'air frais venu des tréfonds des réminiscences, une petite piqure de rappel qui vient me dire "il est bon de retrouver la plume leste du docteur Petiot, cet esprit malicieux aux éclairs de génie (H5/N1, touché poulet, ça c'est de l'art ça monsieur)".

    Il est VRAIMENT bon de passer par ici...

    Et de vous savoir, docteur, oui, vous, comme avant, de vous savoir un instant passé par chez moi ... ça aussi c'est bon.

  • Bonjour ^ ^
    La nouvelle adresse de mon blog :
    http://nixx.free.fr/histoire-de-rever.php
    Bonne visite :-)

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