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En rute mauvaise croupe!...

Bonsoir chers patients.
Mon absence ne vous a pas inquiétés j'espère...J'entends déjà mes détracteurs dire que j'ai abandonné ma noble mission de redonner le sourire au monde entier. Il n'en est rien. Le Docteur Pangloss n'a pas raccroché sa blouse et ses gants en latex.
Je suis juste parti me reposer quelques jours dans mon manoir breton afin d'enrichir ma base de données de blagues drôles qui font rire les gens qui aiment rire des blagues drôles qui font rire les gens qui aiment rire des blagues drôles qui les font rire...bref
Et bien j'y suis parvenu je pense et je reviens avec des anecdotes qui j'en suis persuadé vous amuseront et amuseront vos amis si vous daignez leur raconter à votre tour; ce dont je ne doute pas un seul instant car vous savez bien que c'est mal de garder les blagues drôles pour soi.
Donc, entre deux ramassages de bigorneaux, trois touchers rectaux à des goélands blagueurs, une quinzaine de bains d'algues et une demi douzaine de gobages de phare breton, j'ai trouvé le temps de générer du drôle, et même de conclure difficilement avec ma voisine sympathique Gwenola Plouhanec....Gwenola Plouhanec, créature de rêve, brune aux yeux bleu océan, et à la croupe chaloupée...
Afin de pêcher cette douce muse bretonne dans mes filets, j'ai cru bien d'utiliser les armes que je croyais les mieux maitriser, c'est à dire l'humour. Tâche difficile... Mon premier essai ne fut guère probant et lorsque je lui proposai de me suivre dans l'eau certes glacée mais oh combien revigorante des plages de Saint Malô, celle-ci m'asséna un coup de pieds violents dans les burnes...
La fameuse phrase: "Allez, ma dinde velue...en rute mauvaise croupe!..." Ce qui évidemment n'a aucune connotation vulgaire dans la bouche du Docteur vous vous en doutez. Mais cette sirène bretonne au caractère bien trempé ne l'a pas entendu de cette oreille et m'a ainsi signifié avec force violence que je ne la mettrai pas aussi facilement sur ma table d'opération... Mais comme le Docteur Pangloss n'est pas rancunier et jamais à court d'inspiration, j'ai cru bon de rajouter un peu plus tard, alors que ma burne gauche me faisait atrocement mal et approchait du kilo et demi et que je la trempai dans l'eau glacée pour apaiser mes souffrances: "Tu sais Gwenola, tu as un regard de Breizh"...
La pauvrette est tombée dans le piège du Docteur. Eheheheh...

Prenez en de la graine chers patients. Bon et puis si vous avez des problèmes de couple, sachez que le Docteur est également sexologue.
à bientôt pour des nouvelles anecdotes bien merdiques comme celle-ci.

Commentaires

  • La bretagne est elle une singularité de l'espace culturel nord ouest ?

    Sur les traces de celui qui a su me guérir des maux qui avaient transformé ma vie en un enfer (je voyait Francis Lalanne en rêve la nuit ! et grâce à son fameux toucher rectal le docteur Pangloss m'a redonné goût à la vie) c'est dans l'esprit du pélerin que je me mis en route, à mon tour, pour la bretagne, terre occidentale aux visages multiples...

    Car si le calme de l'Alsace apporte à celui qui cherche douceur et art de vivre, le fagot sans cesse renouvelé des vertus de cette région intense et généreuse, l'Alsacien qui n'aime ni schnaps, ni choucroute, ni teutons délurés ne pourra échapper à une vie de misère qu'en voyageant très loin de la terre du Riesling, et, si le coeur lui en dit, en se lançant à la découverte de la Bretagne fière aride et salée...

    Je me jetais donc, ce lundi, dans les rue de Quimper, ivre de cette joie du vacancier flanant sous le soleil, me laissant guider par le festival de senteurs aussi riches que variées des étals abondamment garnis du marché aux poissons...
    Aah ! Si douce était la matinée, et dans le scintillements des éclats irisés des reflets des rayons du soleil sur les écailles d'argent de quelques baudroies, je l'a vis : le regard clair, les jambes solidement ancrées dans des bottes bleues marines, elle manipulait avec précision une lame avec laquelle chaque rascasse, loup ou daurade était soigneusement éviscéré d'un coup sec.
    Gwenola Plouhanec, car c'était elle, les cheveux dans le vent, me fis part, alors que je venais de m'approcher, de l'incroyable remise sur les bourriches de moules fraîches comme vous n'en avez jamais mangées...

    Mais mon esprit s'était déjà envolé au dessus du remous des chalants et des cris des poissonniers et je me pris à rêver de cette femme, sauvage et belle, dans le plus simple appareil, aguichant ce cher Pangloss après l'avoir attiré par de malicieuses oeillades.
    Me souvenant des récits piquants que cette homme de médecine m'avait contés à son retour de Bretagne, je dépassai les premières appréhensions qu'une timidité maladive encourageait pour me jeter à l'eau en l'invitant à dîner pour le soir même... Mais si je pus lire de l'incompréhension sur son visage, son expression perplexe fit vite place à de la colère et la poissonière se mit à me regarder légèrement de travers.
    D'abord surpris, je lui parlais de notre ami commun le docteur Pangloss, voulant montrer patte blanche.
    Quel ne fût pas mon erreur !! A son seul nom elle se mit à hurler et à m'insulter vertement, et, déçu, décontenancé, les sentiments giflés, je ne pus m'empêcher de lui envoyer un pagnier de harengs à la figure en critiquant Bretagne, Bretonnes et Bretons...

    C'est là que ce fut le noir complet...

    Supportant tant bien que mal une épouvantable migraine je me réveillais dans un hangar, baillonné et attaché à un tonneau d'anchois, et, cruauté du hasard, comme se moquant de moi, Eric Tabarly avec un grand sourire, m'affirmait qu'il avait fais le bon choix pour sa retraite sur une affiche publicitaire Norwich Union. J'essayais de crier mais l'étoffe douloureusement serrée sur mon visage atténuait tout son sortant de ma bouche...
    Une légère odeur d'oursin me fit comprendre que je n'étais pas seul et en réussissant à tourner la tête je vis Gwenola s'approcher, le visage crispé dans un effroyable rictus, un thon à la main.
    Critiquant une amitié supposée perverse me liant à Pangloss, ma geolière, furieuse, me condamna à vivre ce que le grand homme de science dans une approche expérimentale de la nature bretonne lui avait fait subir quinze jours auparavant : l'emmanchement complet d'un thon de vingt kilogrammes dans le fondement. Horrifié, je me mis à essayer de la supplier, mais mes protestations incompréhensibles sous le baillon, n'eurent pour seul effet que d'exciter davantage l'esprit de revanche qui guidait sa vengeance...
    Horribles instants ... Je ne pus contenir quelques larmes sous l'effet de la pénétration thonale...
    Mais... peu à peu... dans un pensée floconneuse et nuageuse, je me réveillai souffrant du bas du dos, sur la table d'opération du bon docteur Pangloss qui dans un sourire m'annonça la réussite de l'opération...
    Et...
    Peu à peu... ...Je compris : je n'avais fait que rêver !Mêlant discussion passée avec le docteur et projet de vacance dans la confusion inconsciente qui s'était emparée de mon esprit pendant l'anesthésie... Quel soulagement !...
    Le docteur calme et décontracté comme à son habitude, fut heureux de retrouver, en moi, un public pour ses blagues et me faisant le récit d'une fantastique épopée comique mêlant juif, putes, Belges et Julien Lepers il acheva l'opération en coupant la nageoire qui dépassait de mon slip.

  • Je ne trouve pas de mots assez forts pour vous faire part de l'admiration sans bornes que j'ai pour vous à la lecture de ce récit...
    Monsieur Découpeur d'hermaphrodites, cette tranche de vie était fraiche, divertissante, imagée, talentueuse, riche en couleurs...pittoresque, picaresque, et d'une rare science de l'écriture. Une réthorique implacable, un style enfiévré comme un André Malraux sous opium...
    Mille bravo.
    Albe tu m'as presque fait pisser de rire.
    bise jeune.

    ps: t'en fais pas pour ta nageoire, je l'ai mise au frais. On la fera mariner et on la mangera entre amis en émincé sur un lit de vareck.

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